Société

Une crise! Où ça?

Cet été, les voix qui s’élevaient pour diagnostiquer une crise du logement à Montréal étaient vite condamnées par les autorités qui niaient tout en bloc et se refusaient à croire cette affirmation. Aujourd’hui, toutefois, c’est une évidence: les critiques avaient raison.

Selon le dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation à Montréal s’élève à seulement 0,6 % (contre 0,9 % à Toronto et 1 % à Vancouver), ce qui veut dire que moins d’un logement locatif sur 100 est disponible pour location. Dans l’ensemble du Québec, ce taux était de 2,2 % en 2000, et il atteint aujourd’hui… 1,3 %!

C’est la pire crise jamais connue par la SCHL, non seulement dans la Métropole, mais aussi dans tout le pays. Triste conséquence directe de la rareté des logements: augmentation des prix. À Montréal, comme le note l’enquête, les prix ont augmenté de 4,2 % en un an seulement!

Par ailleurs, le projet de loi 26, étudié présentement à l’Assemblée nationale, vise à changer les règles du jeu en matière d’habitation locative au Québec. Entre autres, comme la demande dépasse largement l’offre, les propriétaires ont adopté au fil des années des pratiques discriminatoires et fait des enquêtes de crédit abusives (on a tous notre petite histoire à ce sujet, non?). Espérons que le projet de loi viendra régler la question, du moins en partie.

De plus, Ottawa et les provinces tentent de s’entendre présentement sur la construction de logements sociaux. Enfin…

Bonne chance à tous lors de votre recherche d’un appart pour juillet prochain! Vous en aurez besoin…