Dans la foulée de la lutte contre le terrorisme, des membres du Congrès américain et plusieurs lobbyistes du monde industriel aimeraient que le gouvernement des États-Unis en vienne à assimiler des groupes écologistes et de défense des droits des animaux à des supporters du terrorisme.
C’est ce que rapportent Mother Jones et ABC News. Earth Liberation Front et Animal Liberation Front sont particulièrement visés. Il faut dire que leurs pratiques sont plutôt incongrues. Les deux dernières organisations auraient causé des dommages évalués à 43 millions de dollars US au cours de 600 attaques depuis 1996. Elles ont même incendié, en 1998, une station de ski qui voulait agrandir son territoire en détruisant une forêt, et une entreprise horticole pro-OGM en 2001. Une poignée d’activistes ont été appréhendés depuis 1996, et deux membres ont purgé des peines de prison. Des groupes écologistes plus "sages" dénoncent leurs comportements jugés excessifs, qui nuiraient en fait à la cause.
Comme aucun acte n’a mis directement en danger la vie de personnes, le débat se fait autour d’une chose: doit-on considérer la destruction de propriétés comme une forme d’acte de protestation non violente légitime? Le débat se fait actuellement parmi les militants provenant d’une pléiade de groupes écologistes.
Autre question: ces groupes doivent-ils être considérés systématiquement comme des terroristes? Le gouvernement devrait répondre bientôt.