Société

La paix des braves

C’est ce qui s’appelle avoir du courage. Tandis que les choses ne cessent de s’envenimer au Proche-Orient, Matan Kaminer, un Israélien de 19 ans, refuse catégoriquement d’enfiler l’uniforme de l’armée israélienne. Jamais, soutient-il, ses pieds ne fouleront le sol des territoires occupés chaussés de bottes de combat.

En septembre dernier, le jeune homme a envoyé au premier ministre Ariel Sharon une lettre signée par 61 autres finissants du secondaire, bien décidés à suivre son exemple en mettant une croix sur leur service militaire, pourtant obligatoire. "Nous allons obéir à notre conscience et refuser de prendre part à des actes d’oppression contre le peuple palestinien, actes qui devraient être nommés pour ce qu’ils sont: des actes terroristes, peut-on y lire. Nous appelons les personnes de notre âge, conscrits, soldats de l’armée de métier et réservistes, à faire la même chose."

Déjà, plus de 2oo réservistes israéliens, regroupés au sein du mouvement pacifiste Yesh Gvul, ont fait savoir qu’ils refusaient de se rendre en territoire occupé pour "opprimer, expulser, affamer et humilier un peuple tout entier" (voir la chronique de Richard Martineau).

De passage dans un pays "monstrueusement en paix" pour témoigner des injustices et atrocités qu’il dit être perpétrées à l’encontre des Palestiniens, l’activiste donne une conférence le 15 mars, à l’Université McGill (à 19 h 30, au Pavillon Stewart de biologie, 1205, avenue Docteur-Penfield).

Ce sera l’occasion de rencontrer un objecteur de conscience qui a compris que pour changer le monde, mieux vaut commencer autour de soi…