Oubliez le bikini orné de 52 étoiles (ou un peu moins!) et le t-shirt I Love New York, l’accessoire in chez nos voisines du sud est… l’arme à feu. Selon le journal Le Monde, les Américaines se bousculent chez les armuriers depuis que le World Trade Center a disparu du paysage. Janie’s got a gun? Eh bien, elle n’est plus la seule! De plus en plus de citoyennes se regroupent pour promouvoir le droit de se balader avec un flingue dans leur sac à main. Ainsi, le Second Amendment Sisters, qui prône le port d’armes individuelles, a créé plusieurs antennes, jusque sur les campus universitaires. Le Armed Females of America se consacre aussi à la défense du droit de détenir et de porter une arme, garanti par le deuxième amendement de la Constitution. Sur son site Internet, on peut lire que ceux qui exigent un contrôle des armes sont semblables aux kamikazes palestiniens et aux talibans. "Les deux n’apprécient pas les citoyens armés, particulièrement les femmes armées."
Les lobbys d’armes à feu américains (la National Rifle Association en tête) l’avouent: les événements de septembre ont été bénéfiques pour "l’avancement" de leur cause. Visiblement, les marchands d’armes ont compris que le malheur des uns pouvait faire leur bonheur. Selon ABC News.com, le FBI a effectué, au cours des six derniers mois, 455 000 vérifications d’antécédents judiciaires de plus, pour des achats d’armes, que durant la même période l’an dernier. Sans compter les 130 000 vérifications supplémentaires pour des permis de port d’armes. À la suite du massacre de Colombine en 1999, les militants pro–gun avaient relâché un peu la vapeur. Ils sont aujourd’hui de retour en force, convaincus que la paranoïa est un excellent outil de vente au pays des cow-girls…