AIDE À L'EMPLOI : L'heure du bilan
Société

AIDE À L’EMPLOI : L’heure du bilan

Au moins une fois dans sa vie professionnelle, c’est inévitable, il arrive un moment où l’on frappe un mur. On perd son emploi, on se farcit un burnout, on change d’idée quant à son orientation de carrière, on caresse de nouveaux  rêves…

Après avoir foncé tête première dans ce mur, on doit se relever pour bien mesurer l’ampleur de l’obstacle à surmonter, évaluer les outils que l’on a en poche et préparer sa réplique… C’est le bilan de carrière.

Une étape critique
Dans une démarche de réorientation professionnelle, le bilan de carrière est une étape déterminante qui aura une influence sur les décisions à prendre pour son avenir. On ne devrait jamais envisager une réorientation de carrière sans d’abord avoir esquissé un portrait fidèle de son identité professionnelle.

Le bilan de carrière sert à se connaître, à évaluer ses forces et ses faiblesses… On en tire des conclusions permettant de se diriger vers des domaines d’emploi qui nous ressemblent davantage. Le bilan de carrière pourrait aussi s’avérer l’étape charnière qui mettra en évidence un besoin d’aller chercher la formation qu’il nous manque pour mieux évoluer.

Trucs pour un bilan de carrière réussi…
Bien que le bilan de carrière soit une démarche plutôt personnelle, les orienteurs proposent une marche à suivre efficace. Camille Labrecque, gestionnaire en orientation de carrière, identifie trois grandes étapes dans le bilan de carrière: "Il faut d’abord analyser ses aptitudes, analyser le marché (ou le domaine que l’on vise) et concevoir son C.V. en fonction de ces analyses."

Analyse de ses aptitudes
Cette première étape consiste à coucher sur papier ses réalisations passées, ses réussites (comme ses échecs) ainsi que ses traits de caractère. "Le but, c’est de découvrir qui l’on est finalement", ajoute Camille Labrecque. Lors de cette analyse, il ne faut pas minimiser l’importance de ses valeurs personnelles, de ses qualités et de ses défauts. "Dans le choix d’un candidat, 90 % de l’évaluation repose sur la personnalité de l’individu et 10 % seulement sur son expérience."

Comme il est parfois difficile de s’autocritiquer, les orienteurs possèdent des tests permettant de faire la lumière sur nos aptitudes cachées. L’analyse de ses aptitudes donne des pistes intéressantes quant à l’orientation que l’on souhaite donner à sa carrière. Plus on a une image précise de soi-même, plus on identifie des compétences et des intérêts variés, meilleures sont les chances de succès. "Mais, poursuit Camille Labrecque, se connaître n’est pas tout, il faut aussi étudier le marché du travail…"

Analyse du marché
Une fois son bilan personnel terminé, il s’y dégagera des conclusions qui aideront à cibler un domaine d’emploi en particulier. Cette cible peut être plusieurs choses: un bouquet d’entreprises favorites, un poste en particulier, une niche professionnelle bien précise, etc. L’important, c’est d’amasser le plus d’informations possible à propos de la cible choisie. C’est à cette étape qu’on commence à développer son réseau relationnel. On prend contact avec des gens du milieu, on assiste à des rencontres de professionnels, etc. On dit que près de 50 % des emplois se trouvent grâce à des relations. Raison de plus de sortir de sa tanière!

L’étape de l’analyse du marché cible s’inscrit dans un processus de bilan de carrière dans la mesure où elle permet d’éliminer les variables inconnues, de confirmer son désir de travailler dans le domaine et de déterminer, avec une précision accrue, les gestes à poser pour travailler dans ce secteur d’emploi. À cette étape, l’important n’est pas de vouloir à tout prix solliciter un emploi: on observe, on écoute et, surtout, on apprend…

Comment se vendre?
Après toutes ces analyses, on a en main les outils pour construire son offre: se vendre! Comment se présenter aux futurs employeurs? Quelles aptitudes mettre de l’avant dans son C.V.? Qui contacter et comment?

Plutôt que d’attendre passivement les offres d’emploi, il est plus efficace de préparer une offensive proactive et de se concentrer sur quelques employeurs potentiels. Selon Camille Labrecque: "Il ne faut pas oublier qu’on n’engage pas un C.V. mais une personne! Il faut rencontrer des gens, parler au téléphone, etc. En sachant poser les bonnes questions, on peut tout obtenir des autres…"

Petits ajustements fréquents
Dans le meilleur des mondes, on ne devrait jamais attendre de frapper un mur pour faire son bilan de carrière. Grâce à de petits bilans fréquents, il est beaucoup plus simple d’apporter de légers ajustements en cours de route, plutôt que d’attendre la coupure…, le cul-de-sac qui forcera à remettre en perspective tout son parcours professionnel.