Stop!
Société

Stop!

Le jeu du chat et de la souris n’aura pas duré longtemps cette fois-ci. À peine aura-t-il eu le temps de commencer…

Le 26 avril, les policiers du SPVM n’entendaient plus à rire avec les manifestants rassemblés pour perturber la rencontre des ministres du Travail et de l’Emploi du G8. Quelques centaines de manifestants s’étaient réunis au carré Dominion, dans le centre-ville. Alors qu’ils participaient à un atelier d’éducation sur le G8 (c’est-à-dire critique d’un organe jugé injuste), les policiers antiémeute ont encerclé le groupe, sans mise en garde, sans semonce, avant même que la marche au flambeau ne débute.

Des manifestants ont été arrêtés, fouillés, puis relâchés aussitôt avec un constat d’infraction pour attroupement illégal. Ce fut le cas pour 147 personnes (environ 25 autres ont toutefois été arrêtées sous des accusations de méfaits et de voies de fait). Certes, il y avait des trouble-fêtes (armés de boules de billard…), mais fallait-il agir de façon aussi cavalière, sans même qu’aucun geste disgracieux n’ait été commis? L’approche "préventive" du SPVM est allée beaucoup, beaucoup trop loin, surtout que celui-ci a omis de s’identifier.

Bien que les policiers apprennent de plus en plus à travers toutes ces manifs contre la mondialisation néolibérale, il semble bien qu’ils adoptent une pratique fort discutable. Quand des groupes craignent désormais d’organiser des manifestations par peur de la réaction des policiers et de l’arrivée d’individus aux intentions belliqueuses, il y a tout lieu de craindre pour la liberté d’expression. Et ça, policiers et manifestants doivent y réfléchir.