La crise du logement sera pire que l’année dernière, annonce-t-on sans trop se tromper. À tel point que le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a décidé de ne pas attendre pour alerter la population et les autorités.
Depuis le 12 mai, membres et sympathisants de ce groupe occupent en effet des terrains et bâtiments où ils souhaitent voir l’aménagement de logements sociaux. Sur la photo, des citoyens installent un camp sur le site de l’ancienne usine Lavo, dans Hochelaga-Maisonneuve, à l’initiative du Comité de base pour l’information sur le logement social (Comité Bail). Ce site a été sélectionné pour faire pression sur l’administration municipale afin qu’elle réserve la totalité du terrain au développement de HLM. La Ville a le pouvoir de poser ce geste, mais hésite encore à le faire.
Des gestes d’occupation ont été effectués simultanément à Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke et Saguenay. Le FRAPRU souhaiterait la mise en place d’un grand chantier de 8000 logements sociaux par année. Une nécessité par les temps qui courent, surtout quand on sait que le quart des ménages locataires montréalais consacrent plus de la moitié de leur revenu à leur loyer, et que 99,4 % des logements sont occupés à Montréal, selon la SCHL…