Tout l’été, le photographe français Yann Arthus-Bertrand expose sur l’avenue McGill College, entre les rues Sherbrooke et Sainte-Catherine, des dizaines de photos aériennes de format géant, qui témoignent de la beauté du monde, et surtout de sa grande fragilité. L’artiste s’est baladé en hélico au-dessus de tous les continents, pour capter des images vertigineuses de la brousse, des bidonvilles, des sommets glacés du Népal et des sources fumantes de l’Islande, entre autres. Et qu’il s’agisse de millions de flamants roses du Kenya qui s’abreuvent d’une eau empoisonnée par les cultures riveraines, ou encore d’une décharge de Mexico, ville qui produit près de 20 tonnes d’ordures ménagères par jour, tous les clichés sont accompagnés d’une légende informative, voire mobilisatrice, qui nous rappelle que l’écologie, ça ne se limite pas à sortir son bac une fois par semaine…
En matière de comportement engagé, Yann Arthus-Bertrand a choisi de prêcher par l’exemple, en mettant son talent au service de la liberté de presse. En effet, le photographe a offert à Reporters sans frontières les droits sur 75 images extraites de sa publication La Terre vue du ciel, réunies dans un album qui servira à financer les activités de l’organisme. Un beau geste, que l’on peut prolonger en se procurant le livre Pour la liberté de la presse.