Périscope : La croisière s’amuse
Trente-huit ans après sa mise à flot, le destroyer-escorte canadien HMCS Nipigon sera sabordé au large de Sainte-Luce-sur-Mer près de Rimouski en juillet 2003. Mais avant de disparaître dans l’abîme de l’estuaire du golfe Saint-Laurent à tout jamais, le Nipigon devra remplir sa dernière mission: servir de lieu à une fête techno. Un ancien équipement de l’armée au service des ravers!
Pour la dernière mission de ce destroyer, celle du samedi 21 septembre, 508 personnes (plus le personnel nécessaire à la tenue de l’événement) sont attendues à Rimouski pour danser et fêter au son de platinistes, musiciens et artistes multimédias soigneusement sélectionnés pour l’occasion. "En plus d’un chapiteau sur le quai pour recevoir les convives, trois autres chapiteaux seront installés sur le pont principal (qui servait aussi de piste de décollage aux hélicoptères), pour former une immense salle avec les hangars, qui recevra un imposant système de son de 40 000 watts jumelé à des écrans géants ainsi qu’à un savant concept d’éclairage qui mettra en valeur l’architecture unique de style militaire du Nipigon…", explique Jérôme Mongrain, l’un des organisateurs de La Dernière Mission.
Ce rave s’inscrit donc dans la lignée des événements techno tenus dans des installations et bâtiments ayant appartenu à l’armée, à l’instar d’Evolution Radar One qui a lieu chaque année dans une base autrefois quasi secrète de l’armée américaine située à Saint-Sylvestre de Beauce, à la différence que l’événement ne sera jamais répété. "C’est évident que le fait que le bateau sera coulé ajoute à l’excitation des participants; c’est ce qui nous a motivés, mon équipe et moi, à franchir les innombrables étapes pour réunir les différentes autorisations nécessaires à la tenue d’un tel événement… Mais maintenant que les divers paliers de décideurs nous ont donné leur accord, nous voilà prêts pour ce qui sera assurément l’un des plus beaux raves jamais organisés au Canada!"