La semaine dernière, nous vous invitions à partager vos souvenirs, témoignages, commentaires, ou simplement votre admiration pour Yvon Deschamps. Voici des extraits de vos réactions à l’entretien exclusif que l’humoriste a accordé à Luc Boulanger. Pour tout lire, rendez-vous sur
Voir.ca.
Deschamps, notre voix
Pour moi, Yvon Deschamps, c’est l’humour drôle ET intelligent. C’est celui qui rachète la réputation des humoristes québécois qui, de nos jours, tombent de plus en plus dans la facilité ou l’absurdité totale. Celui qui arrive à nous faire réfléchir à travers ses monologues, celui qui dit tout haut ce que l’on pense tout bas (ou ce que l’on n’ose pas s’avouer), celui qui rit de ses blagues autant que nous. Après toutes ces années, on se reconnaît encore à travers ce qu’il prend plaisir à nous raconter. Il est l’un des derniers à être encore là pour nous tenir la main, pour qu’on arrête une fois pour toutes de s’excuser d’être qui nous sommes.
Marie-Andrée Piché
Deschamps de bonheur
Pour moi, Deschamps est à l’humour ce que Chaplin est au cinéma, deux êtres d’ailleurs passablement "brassés" durant leur jeunesse. Certains textes de Deschamps choqueraient s’ils étaient dits par d’autres humoristes. MAIS, il y a la touche Deschamps… et quand Yvon le dit, c’est correct.
Michael Chèvrefils
Toujours bon, depuis 32 ans
En octobre 1970, Yvon commençait à peine à se faire entendre quand je l’ai vu pour la première fois, à l’Hôtel Le Chantecler. Vers la fin de son show, il annonça tout bonnement que Pierre Laporte venait d’être assassiné par le FLQ, et toute la salle s’est mise à rire, croyant à une blague!
Pierre Lassonde
Papa, t’es le meilleur!
J’ai failli pleurer en voyant la belle figure de mon père sur le Voir. La photo a parfaitement capté sa douceur et sa vulnérabilité. Étant sa fille, j’ai pu observer de proche son amour, sa sincérité, sa douleur, son angoisse et sa très grande intelligence.
Je connais les monologues, je connais les chansons, je comprends l’angoisse et j’ai eu le privilège d’écouter de ses histoires d’enfance. Je me compte chanceuse et privilégiée, et j’aime mon père davantage tous les jours. Non seulement c’est un génie, une richesse nationale et un exemple à suivre mais c’est aussi une vraie personne, une bonne personne. C’est quelqu’un qui respecte les gens et qui se soucie de l’état du monde. Quelqu’un qui donne plus que généreusement et qui est inconfortable avec l’argent.
Dire qu’il y a une dizaine d’années, Karine et moi étions gênées d’avoir un père (et une mère) connu! Maintenant, nous comprenons que c’est une des meilleures personnes du monde entier, célèbre ou non. Essayer d’être comme lui serait futile, mais il nous inspire à essayer tout de même parce qu’on l’aime et on veut qu’il soit fier de nous.
Annie Deschamps