Sang d’encre
L’Iran constitue la plus grande prison pour journalistes du Moyen-Orient. Alors que les autorités iraniennes n’ont toujours pas fait la lumière sur la mort en détention de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, 20 journalistes y croupissent derrière les barreaux, tandis qu’une dizaine d’autres sont harcelés par la justice. Ces derniers jours, les arrestations, convocations judiciaires et menaces se sont multipliées, laissant craindre le pire. En un mois, l’organisme Reporters sans frontières a recensé plus de 50 convocations de journalistes par les autorités iraniennes et demeure sans nouvelles de deux scribes, arrêtés en juillet dernier.
Impossible de ne pas se faire de mauvais sang quand on sait que plusieurs de ces journalistes sont interrogés dans les locaux mêmes où Zahra Kazemi aurait été battue à mort… (C. Hébert)