Il s’appelle Claude Gaudreau. Vous l’avez peut-être aperçu en vous promenant sur René-Lévesque entre Turnbull et Salaberry. Installé comme vigie devant Izba Spa, maison de santé appartenant à Mme Patrick Roy, il a surveillé l’arbre qui surplombe l’établissement pendant toute la semaine dernière. Sa mission: empêcher que l’arbre soit coupé. À l’heure qu’il est, la maison est à terre, mais l’arbre est encore debout.
Qu’est-ce qui motive votre présence ici?
"Je suis membre du Comité consultatif d’urbanisme de la Cité (arrondissement 1) et nous avons eu, il y a quelques mois, à évaluer le dossier d’Izba Spa qui voulait agrandir sa maison de santé et ainsi abattre l’arbre qui est devant l’établissement. Le lundi matin de la fête du Travail, après un coup de téléphone d’un résidant du coin, j’ai décidé de venir et d’interpeller les autorités afin que l’on arrête la coupe de l’arbre. Cet arbre n’est pas mort (plusieurs experts l’affirment) et les propriétaires n’ont pas de permis à cet effet."
Êtes-vous connu dans la région de Québec comme militant écologiste?
"Non, c’est la première fois que je fais ça. Je ne suis pas un militant vert. Je ne suis d’ailleurs associé à aucun parti politique. Je suis travailleur autonome, ce qui me donne la liberté professionnelle de venir ici pendant la journée. Mais je me sens interpellé comme citoyen. Je crois qu’on a des lois et des règlements qui doivent s’appliquer à tout le monde et pas seulement à la classe moyenne."
Obtenez-vous l’appui des gens que vous rencontrez?
"Pour une insulte, je reçois 100 commentaires positifs. Et les médias ont fait des reportages cette semaine. On a même envoyé un billot de bois de l’arbre à l’Infoman en personne. C’est la preuve que le citoyen peut faire la différence."