À hauteur d'homme – La parole est à nos lecteurs : Les corbeaux et le Bernard
Société

À hauteur d’homme – La parole est à nos lecteurs : Les corbeaux et le Bernard

À hauteur d’homme

, le road movie politique de JEAN-JACQUES LABRECQUE consacré à BERNARD LANDRY, aura déclenché une petite tempête médiatique avant même sa diffusion publique. Selon les éditorialistes, l’ex-premier ministre du Québec s’y révélait agressif, arrogant, touchant, fragile et bien d’autres choses encore. Au lendemain de la diffusion publique du film, nous avons invité nos lecteurs sur www.voir.ca à exprimer leurs opinions. Au delà des qualités esthétiques du film, nous nous sommes demandé si Bernard Landry en sortait grandi, diminué, respecté. Il en ressort un sentiment majoritaire de défiance devant le travail des médias et une hausse flagrante de respect pour l’homme politique. En voici quelques extraits:

Haro sur le cinéaste!?
(…) J’ai senti des journalistes désireux de voir M. Landry se comporter tel qu’ils le connaissaient: emporté, pourfendeur et susceptible de leur donner de la bonne copie. Hors le refus du premier ministre de leur donner des réactions à chaud les embête si profondément qu’ils tentent par tous les moyens d’obtenir autre chose que des citations latines ou le contenu de la cassette apprise par coeur. Bien qu’affirmant des idées claires, M. Landry a l’air du pauvre type qui récite un quelconque boniment! Bref deux mondes parallèles qui s’affrontent par devoir une fois tous les quatre ans pour un exercice simulé de démocratie et qui le reste du temps s’épient mutuellement…
Denis Bourgeois

Haut comme trois pommes
La population mérite bien les hommes politiques qu’elle a. Imaginez ce que ce serait si nous avions les hommes politiques que les journalistes méritent.
Claude Jacques

Transparence ou voyeurisme
(…) Je crois que Bernard Landry a oublié que pendant la campagne électorale il était toujours le premier ministre du Québec… À moins que, ce serait encore pire, il se soit laissé emporter par la mode du jour avec les Star Académie, Canadian Idol et autres reality shows dont la télé nous abreuve à en donner la nausée. Ce que Bernard Landry qualifie de transparence historique pour justifier sa décision, je suis porté à l’assimiler au voyeurisme ambiant qui en demande toujours plus sur la vie privée des gens.
Gilles Baribeau

Du vide et de ceux qui s’en nourrissent…
Le show médiatique n’en a que faire des analyses, des idées de fond; on veut de la manchette, des titres accrocheurs, du spectacle.
Roger Girard

Le quatrième pouvoir
(…) Les partis pris tenaces de certains de ces journalistes, particulièrement chez ceux de Radio-Canada qui ont révélé à cette occasion par des questions insidieuses quand ce n’était pas des questions personnelles n’ayant aucun rapport avec les enjeux de cette campagne, comme celle de demander à Bernard Landry s’il faisait encore la sieste, que la télévision d’État était en campagne électorale pour faire battre le Parti québécois…
Marc Audet

L’homme à la hauteur
(…) Le monde de la politique est un monde impitoyable. Tout au long de sa campagne électorale, Landry a vraiment été traqué par quelques journalistes, facilement identifiables dans ce document, qui voulaient lui faire dire des mots qu’il n’a pourtant jamais prononcés… Je ne pouvais m’empêcher de faire des liens avec la série Bunker, le cirque, série très absurde mais combien proche de la réalité. C’est vraiment un monde de fous que celui de nos élus et, pour cela, ayant réussi à en sortir sain d’esprit, Bernard Landry est un homme à la hauteur.
Daniel Martel Racine

Écouter l’autre partie…
Citations prises hors contexte et diffusées à la une des journaux, attaques sournoises, mesquines et répétitives afin de voir le politicien craquer et d’obtenir le scoop. Toutes ces choses qui font du journalisme une machine à vendre. Honnêtement, il y avait longtemps que la fleur de lys tatouée sur mon coeur n’avait pas autant frétillé d’ardeur.
Luc Rochefort

Vanité, tout n’est que vanité
Et tous ces "spécialistes" qui disent à Bernard comment être et paraître le soir du "grand combat". Voilà bien pourquoi les gens remettent en doute la démocratie et ne vont plus aux urnes! Les médias pour leur part ne font pas que commenter l’image, ils s’en font cerbères aussi. Et si vous allez à l’encontre des grands courants de pensée devant la caméra, alors là c’est fini, votre image est bonne pour la ferraille. Ce sont les principes de ciel et d’enfer modernisés.
Louis Horvath

En veux-tu, en v’là!
Landry "animalement" et constamment harcelé par des journalistes sans respect. Landry, presque flagellé par un adversaire assoiffé de pouvoir, menteur et méchant… bravo à Bernard d’avoir gentiment accepté de s’étaler ainsi.
Mathieu St-Laurent Blanchet

Intéressant à différents degrés
J’étais content de la défaite du Parti québécois parce que j’étais fatigué de leur arrogance commune, mais je me suis pris tout de même à le prendre quelques fois en pitié face à certaines attaques répétées, de la part des journalistes.
Yves Vermette

en direct!
Loin du reality show que je craignais, le film de Labrecque m’a laissée sur une profonde tristesse, non pas celle éprouvée pour le perdant ou le malmené mais à cause de l’absurdité de ce qu’est devenue notre société. Les journalistes politiques sont les tontons macoutes du Québec, ils malmènent durement notre droit à de l’information non biaisée, on ne leur demande pas d’interpréter les nouvelles mais de nous les livrer.
Micheline Langlois

La hauteur de l’homme
On peut être en désaccord avec l’homme, mais on ne peut plus l’accuser d’être malhonnête. (…) Que dire des journalistes la SRC et du Globe and Mail! Ils ont le droit de ne pas comprendre l’idéologie de Bernard Landry, soit l’autodétermination provinciale, le rapatriement de nos impôts et la préservation de la culture de mon peuple en passant par la souveraineté, mais ils n’ont pas le droit de l’attaquer en déformant des propos et en posant des questions dont les réponses ne serviront qu’à effrayer les Québécois. (…) Je considère que Bernard Landry a tout à fait raison lorsqu’il parle de la propagande haineuse de Radio-Canada.
Chantal Montmorency

Une symphonie inachevée
Son entourage l’a porté dans une bulle tout au long de la campagne. Grosse erreur! Déconnecté de la réalité, trop sûr de lui si on se réfère à la préparation du débat télévisé, harcelé et contrôlé par les journalistes. Comment peut-on ainsi véhiculer un message? Tout cela lui a coûté la victoire.
Guy Pothier

Race de rapaces
Ces journalistes ont du sang de prédateur. Voir M. Landry être constamment bombardé de questions redondantes devient pénible à la longue; ce sont les estafettes du pouvoir fédéral qui se chargent de mettre en boîte le premier ministre du Québec, La Presse et Radio-Canada sont les plus accablants dans ce documentaire. Il est facile de comprendre d’où viennent leurs motivations fédéralisantes.
Louis Gagnon

À la hauteur d’un homme humain!
(…) Moments intimes très intenses dans la vie d’un homme politique qui possède non seulement une grande intelligence, mais aussi une sensibilité d’être humain bien au-dessus de la moyenne. Bernard Landry nous démontre que même si vous avez toutes les qualités intellectuelles et humaines nécessaires à l’accomplissement du travail de politicien, il est presque impossible de faire son travail efficacement quand les journalistes des médias ont décidé qu’ils allaient être des intervenants…
René Lasanté

Pas étonnant
Comment Bernard Landry pouvait-il affirmer être un vrai Québécois si on ne l’entendait jamais sacrer?
Martin Rochon

À hauteur de surhomme
Bernard Landry a pris des risques considérables pour sa santé. Comment il a réussi à survivre à ces exigences tient, pour moi, du miracle. Le défi n’était pas à hauteur d’homme mais de surhomme.
Pierre Philippe

Bye-bye Bernard
J’ai (…) été surpris d’éprouver beaucoup plus de respect pour Bernard l’homme que pour Bernard le politicien. On a enfin pu voir tout ce qui peut se passer dans les coulisses et toutes les petites manipulations forgées par un faiseur d’images à noeud papillon…
Patrick Bédard

Surfait comme d’habitude
(…) J’en ai marre de tous ces gens bien-pensants qui s’énervent pour deux ou trois jurons. Chirac doit bien émettre quelques gros mots bien sentis ainsi que Bush, Blair, Clinton ou Chrétien, so what! Ça ne change pas leur capacité à gouverner.
Lise Sirois

Excellent
Il sacre. D’accord, il sacre. Combien de fois? Si je dis que l’on entend moins de 10 sacres venant de la bouche de l’ex-premier ministre, je ne me trompe sûrement pas! Vivre ce qu’il vit devant la caméra, je crois bien qu’en deux phrases je l’aurais facilement dépassé… S’il y a des gens pour qui j’ai perdu de l’estime en visionnant le documentaire, ce sont les journalistes.
Denis-Francis Beauchamp

Un point de vue instructif
J’en retiens surtout le moment d’incompétence de son équipe de préparation au débat qui n’a pas été fichue d’étudier les propos de Jacques Parizeau AVANT le débat et qui ne semble pas sûre de son affaire même après! Surprenant, non? Finalement, saura-t-on le fin mot de l’histoire? (J’ai entendu ce matin à Radio-Canada quelqu’un parler de complot où Charest serait allé jusqu’à payer l’étudiant pour poser sa fameuse question à Jacques Parizeau.)
Frédérique Marguerat

Le cran d’un grand leader!
Le peuple québécois a commis une grave erreur le soir des élections, une erreur qui ne fait pas seulement reculer la cause des souverainistes, mais aussi celle de tous les Québécois qui veulent vivre dans un pays prospère. Les Québécois qui disent qu’il n’aurait jamais dû accepter de faire ce documentaire n’ont encore pas compris à quel point Bernard Landry est intègre et, malgré son passage furtif, donne un grand héritage aux Québécois qui ne se reconnaissent pas en lui.
Étienne Dallaire

La bonne oeuvre de Landry
J’ai senti un grand sentiment de mépris de la part des journalistes à l’égard de M. Landry. Ils l’ont pris pour un bouffon alors que c’est le seul politicien qui laisse vraiment transparaître ce qu’il ressent. C’est une particularité que j’admire beaucoup chez cet homme et son dévouement a été plus qu’exemplaire.
Sébastien Lavoie

Un vrai homme!
Ça fait du bien de voir que ça n’arrive pas seulement à nous de pogner les nerfs. Beaucoup disent que ça va faire baisser la cote de popularité de Bernard Landry, eh bien moi, je crois que ça devrait être le contraire. (…) Je trouve qu’on devrait applaudir Bernard Landry pour avoir montré aux yeux du Québécois que les politiciens aussi avaient des sentiments.
Caroline Boucher

Crier haut et fort ce qu’on pense tout bas
Que Bernard Landry ait un langage un peu salé ou méprisant (…) ne regarde que lui. Alors, je ne comprends toujours pas cette publicité monstre pour un sujet si futile.
Lucie Lepage

À la hauteur de sa patrie!
(…) L’image qu’il nous reste de lui n’est pas vulgaire, oh non! mais plutôt celle d’un homme qui aime son Québec, qui se défend jusqu’au bout tout en gardant un humour sympathique comme arme contre les bombardements médiatiques et les "malsainetés" de ses adversaires! A-t-on voté pour Charest à cause de son talent d’homme politique ou parce qu’il a crié plus fort que les deux autres?
Brigitte H-Carle

Wow! Unique!
Il semble que la bataille se joue entre les médias et les partis, alors qu’on devrait avoir un contact direct avec les politiciens et leurs programmes. Ces intermédiaires qui cherchent à prendre au piège les chefs de parti dans le détour nous éloignent des vrais débats.
Eric Paquet