Le « don à l’étalage »

Les disquaires français, suisses et belges, habitués aux vols de disques compacts, n’en reviennent toujours pas. Depuis quelque temps, de drôles d’hurluberlus pratiquent le "don à l’étalage" (DAE) dans leurs magasins. Ainsi, au lieu de soulever leur pull et d’y cacher le CD-objet du larcin, ces "parasites du système marchand" plongent la main dans leur besace pour en sortir une pile de CD qu’ils déposent incognito sur les rayons.

Souvent composées d’auteurs-compositeurs frustrés de ne pas trouver de producteurs, les brigades du DAE espèrent que leurs CD attireront l’oil des clients et que, grâce au bouche à oreille, leurs morceaux trouveront un public. Activistes nouveau genre, les DAEistes cherchent finalement "à produire un disfonctionnement de la machine, afin d’en accélérer l’effondrement". Rien de moins. www.fondation-babybrul.org/dae.html. (Y. Berthou)