Précédé d’un fort vent de rumeurs, le nouveau Voir Estrie est enfin arrivé. Il y a quelques mois à peine, le journal n’était qu’une évanescente idée. Maintenant, il concrétise le labeur de sept personnes!
Communications Voir a pris des bouchées triples au cours de la dernière année en mettant au jour trois nouveaux journaux. D’abord à Trois-Rivières, et maintenant à Saguenay et Sherbrooke. Trois régions où la culture grouille et prend plusieurs visages.
De manière générale, la venue du Voir est chaudement accueillie en Estrie. Les sceptiques se font rares, mais sont tout de même loquaces…
"Ça revient à chaque semaine. Ça va vous prendre du matériel!"
"L’assiette publicitaire est déjà saturée!"
"D’autres se sont cassé les dents avant vous!"
J’ai même rencontré d’anciens collègues journalistes qui m’ont souhaité bonne chance, mais pas trop de succès.
Qu’à cela ne tienne! Je suis convaincue du succès du Voir en Estrie. D’abord, en raison de l’équipe: jeune, dynamique, motivée… Moyenne d’âge: 25 ans. Et avec la qualité de son produit et sa pertinence, le journal se taillera, je crois, une belle place en région. Déjà, la réaction des intervenants du monde culturel est on ne peut plus positive.
Le Voir Estrie sera une loupe sur la vie culturelle d’ici. La place sera grande en nos pages pour les artistes et les événements de la région. On y retrouvera certes un contenu national, mais toujours avec un point de vue d’intérêt local. Et le calendrier qui occupe les dernières pages de la publication se consacrera uniquement aux manifestations culturelles d’ici.
J’ai d’ailleurs été agréablement surprise par la quantité de spectacles, d’expositions et de concerts qui s’en viennent à Sherbrooke et dans les environs au cours des prochains mois. Notre calendrier de planification est déjà tout garni! Vraiment, l’avenir s’annonce prometteur.
Sherbrooke change
Je suis de retour à Sherbrooke après deux ans de galère partout au Québec. C’est fou ce qu’une ville change en si peu de temps! J’ai d’abord été ahurie par cette méga-SAQ qui trône en lieu et place de l’ancienne gare d’autobus. Et que dire du Familiprix installé dans l’ancienne usine Hooper? Qu’une chose: quelques photos, à tout le moins, de la Hooper à ses beaux jours auraient été pertinentes et très appréciées, question de préserver la mémoire collective. On y fabriquait quoi, dans cette usine, qui saurait le dire? Je m’incline toutefois devant l’audace et la vision des entrepreneurs, qui ont imaginé une pharmacie, une clinique et même un supermarché dans une usine désaffectée. Tout ça en gardant le cachet de la bâtisse. Fallait le faire!
Quelques fermetures et déménagements m’ont par ailleurs attristée. Le Charlie est devenu un Mikes, le café Marie-Laurence n’est plus, les magasins de sport et plein air ont déserté le centre-ville. Et l’Hôtel des Gouverneurs qui scellera prochainement ses portes… Restons optimistes: un projet comme Cité des rivières évitera sûrement ce genre de fermeture. En marchant vers le Musée des Beaux-Arts, j’ai été saisie par la beauté de la Magog. Des chutes à deux pas du centre-ville? Impressionnant!
Les cours d’eau de la ville constituent un attrait indéniable pour les touristes. Et même s’ils s’élèvent à 3 millions de dollars par année, les investissements de l’administration Perrault me semblent justifiés, n’en déplaise à certains contribuables… et conseillers municipaux! Les Cantons-de-l’Est drainent des visiteurs de partout et Sherbrooke accueille sa part de touristes. La Cité des rivières permettra sans aucun doute d’en attirer des hordes.