Agitations : Manif anti-PatapoufTransport incommodeLe dilemme du 21
Société

Agitations : Manif anti-PatapoufTransport incommodeLe dilemme du 21

Manif anti-Patapouf
Pas de répit pour le député de Sherbrooke et premier ministre du Québec, Jean Charest. Son gouvernement a beau vouloir être plus à l’écoute de la population, ce changement d’attitude n’éteint pas les ardeurs des manifestants et encore moins celles de la Coalition Destituons Patapouf. La cellule de Sherbrooke prépare une manifestation aux allures de carnaval, le vendredi 27 février dès 11 h. La procession partira du Parc Jacques-Cartier pour se rendre jusqu’au bureau de Jean Charest, où le groupe procédera à une destitution symbolique. "Patapouf a fait tout ce qu’il voulait et maintenant il veut consulter la population avec des forums. C’est de la poudre aux yeux!" estime l’un des organisateurs de l’événement, Sébastien Aubé. Mais avec le lot de manifs auquel on a eu droit au cours des derniers mois, est-ce encore pertinent d’utiliser ce mode de contestation? "Certainement! Il n’y a pas un seul dossier que le gouvernement Charest a bien piloté depuis son élection", répond Sébastien Aubé. Ne reculant devant rien, la coalition organise un "destituthon" au Medley à Montréal le 5 mars, avec plusieurs personnalités et artistes connus, dont Loco Locass, Mes Aïeux et Paul Cargnello. À suivre.

Transport incommode
J’ai dû me priver de voiture durant une semaine. "Pas de problème!" me suis-je dit en ex-utilisatrice mais toujours adepte des transports en commun. J’ai toutefois déchanté. Pas évident de se rendre à un vernissage à Bromptonville un dimanche après-midi lorsqu’on n’a pas de voiture et qu’on habite le centre-ville de Sherbrooke. À moins d’avoir le pouce audacieux ou d’y aller en taxi et de payer environ 40 $ pour l’aller-retour. On peut aussi envisager d’attraper l’autocar qui part du terminus de Sherbrooke à 8 h 45 le matin. Bromptonville fait pourtant partie de la grande ville fusionnée de Sherbrooke. Dans ce temps-là, je rêve que l’Amérique prenne exemple sur sa sage cousine européenne. J’ai séjourné un court moment en Allemagne cet automne, dans un petit bled dont j’oublie le nom, près de Lindau, une ville située en bordure du lac Constance. Il n’y avait qu’une mini-épicerie, qu’un tout petit restaurant, mais des trains presque toutes les heures pour se rendre à Lindau. Une fois rendus, c’est un système d’autobus rodé au quart de tour qui nous menait aux quatre coins de la ville. Les décideurs sortiront des arguments économiques et brandiront le spectre de la non-rentabilité, mais à travers les effluves des voitures, permettons-nous de fabuler un peu.

Le dilemme du 21
Les principales salles de spectacle de la région semblent s’être donné le mot pour le 21 février… ou avoir oublié de le faire! Un petit tour d’horizon permet de réaliser à quel point les choix sont déchirants ce samedi pour les amateurs de musique: Lhasa de Sela sera au Granada, Jeszcze Raz au Théâtre Centennial, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke au Centre culturel, les Charbonniers de l’enfer au Vieux Clocher de Magog, Ariane Moffatt au Centre d’arts de Richmond. Et à travers ce menu qui divisera les amateurs de musique, on retrouve même un hommage à Harmonium au Vieux Clocher de Sherbrooke. Je l’ai déjà dit en ces pages: je m’émerveille devant la diversité et la quantité de spectacles présentés en région. Mais il me semble que les dirigeants des principales salles gagneraient à se consulter davantage avant de mettre la dernière main à leur programmation. Je l’avoue, je ne connais pas les règles du jeu dans le domaine de la diffusion de spectacles. Je trouve cependant un peu malheureux que dans un marché relativement restreint comme celui de Sherbrooke et des environs, le public soit contraint de se morceler face à un choix d’événements rejoignant à peu près la même clientèle.