L’archidiocèse d’Ottawa a fait parvenir une lettre de l’archevêque, Monseigneur Marcel Gervais au sujet du film The Passion of the Christ. Voici les grandes lignes de cette lettre: "J’ai eu le privilège de me joindre à quelques centaines de leaders religieux pour une avant-première du film The Passion of the Christ, ici à Ottawa, au début du mois de janvier. Tout comme chaque individu qui a visionné ce film, j’en ai été marqué. Chacun et chacune aura eu sa réaction personnelle; celle-ci étant le fruit de l’expérience, de la personnalité, de la vision du monde, des goûts et des préférences de chacun. (…) Je peux dire qu’au point de vue cinématographique, le film a de très grandes qualités. Au point de vue du respect des écritures, il faut dire que le scénario est assez fidèle quoique le réalisateur se soit permis des écarts et des ajouts. Il nous apparaît que le réalisateur a choisi de "meubler" à sa façon les endroits où les évangélistes sont peut-être silencieux. (…) Le film nous fait vivre le "Chemin de croix", celui que nous retrouvons dans nos églises, plutôt que de se fixer sur un ou l’autre des évangiles. (…) C’est, donc, une très brève partie de la vie du Christ qui est présentée quoique nous reconnaissions tous que c’est un épisode des plus importants. Mais, en se limitant à cette seule période de la vie du Christ, il nous manque des éléments essentiels de l’histoire de notre salut en Jésus-Christ. (…) Si le réalisateur a voulu que son film témoigne de la grande souffrance du Christ, il a réussi. Certains diront que la violence est parfois poussée un peu trop loin et je suis de ceux qui partagent cet avis. (…) Vous avez sans aucun doute lu ou entendu des propos qui avancent que ce film est profondément antisémite. On ne peut réécrire le cours de l’histoire, mais je n’ai pas senti un courant antisémite et je ne crois pas que le réalisateur en ait fait sa mission. (…)" (M. Proulx)
