Agitations : Laboratoire d'expériencesJournée internationale de la danseRoba déboule à Québec
Société

Agitations : Laboratoire d’expériencesJournée internationale de la danseRoba déboule à Québec

Laboratoire d’expériences

L’Université Laval inaugurait le 2 avril dernier son Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène. En s’associant aux groupes Ex-Machina et AVATAR, le lieu veut faire se rencontrer les mondes scientifique et artistique, permettre aux metteurs en scène comme aux ingénieurs d’explorer de nouveaux sentiers, de créer le "théâtre du troisième millénaire". Un exemple parfait de décloisonnement disciplinaire aussi. L’ambitieux projet "unique au Québec", sis aux confins du pavillon Casault, accueillera des artistes et des chercheurs en résidence et sera l’hôte de congrès et autres manifestations internationales. Son directeur Luis Thenon n’en doute pas: "LANTISS est déjà un lieu qui convoque la convergence des savoirs et des vouloirs." À suivre. (N. Côté)

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Journée internationale de la danse
Dimanche, Québec fête la Journée internationale de la danse pour une sixième fois. Si la danse contemporaine est largement à l’honneur, on présente également de la danse jazz, orientale, indienne, africaine, du tap-dance, du capoiera… Une fois de plus, la plupart des danseurs professionnels du milieu contribuent à l’événement et plus de 200 élèves et membres de troupes de danse amateurs ou semi-professionnelles montrent leur travail. La population est elle-même conviée à suivre des ateliers d’initiation allant du tango à l’expression primitive. Les activités, toutes gratuites, se déroulent en après-midi au Musée national des beaux-arts du Québec, à celui de la civilisation et dans divers lieux culturels avoisinant la rue Saint-Joseph. Pour la programmation: www.culture-quebec.qc.ca/jidanse(C. Fortin)

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Roba déboule à Québec
Le Belge Jean Roba, qui aura bercé l’enfance de millions d’enfants avec les aventures de Boule et Bill, sera à Place Laurier cette semaine pour la 17e édition du Festival de la bande dessinée francophone de Québec (autres textes en p. 18).

Jean Roba, pourquoi avoir refilé l’an dernier le crayon de la série Boule et Bill à Laurent Verron, qui signe le 29e album?
"Pour des raisons médicales; je suis né en 1930! Et aussi parce qu’il était temps de passer le flambeau pour m’assurer que Boule et Bill ne meure pas. Vous savez, j’ai donné la vie à une famille, des enfants; je ne veux pas les voir mourir, je suis contre l’infanticide!"

Vous dessinez encore?
"Je dessine encore quelquefois des aquarelles, je dédicace aussi volontiers mes albums, mais je ne dessine plus vraiment."

On dit que vous avez eu un plaisir particulier à dessiner la maman de Boule durant toutes ces années.
"C’est vrai qu’elle est très mignonne, et je me rends compte au fil des années de son impact sur des générations entières de lecteurs. En fait, j’ai toujours cru qu’il s’agissait d’un personnage difficile à dessiner… La maman, c’est sacré dans la BD! Par exemple, souvent, le papa, je lui faisais faire l’andouille, tout en lui permettant à l’occasion de dire des gros mots. Alors que pour la mère, jamais!"

Avec Morris, vous êtes l’un des derniers survivants d’une génération de bédéistes qui aura marqué à jamais le domaine de l’édition. Nostalgique de cette époque fantastique?
"J’ai connu l’âge d’or de la BD francophone, difficile donc d’entretenir de mauvais sentiments face à tout cela… Mais parfois je m’ennuie de Peyo, Franquin et Tilleux."