Agitations : Le côté obscur de la farce, la suiteNe me quitte pas…Martineau a son blogue
Société

Agitations : Le côté obscur de la farce, la suiteNe me quitte pas…Martineau a son blogue

En marge du tohu-bohu de la campagne électorale où les grands partis accaparent l’attention médiatique, des tiers partis désirent faire entendre leur voix, eux aussi… Troisième et quatrième portraits d’une série de six.

Parti libertarien du Canada
Pour ce parti, le bonheur est dans la plus complète liberté possible de l’individu, qui a "le droit de vivre comme bon lui semble en tant que marchand libre dans un marché libre". Le rôle du gouvernement devrait se limiter à résoudre les conflits entre les individus et à assurer leur protection contre les criminels, selon le parti du chef Jean-Serge Brisson qui propose ainsi la privatisation de la santé, de l’éducation, et l’abolition de toute mesure sociale pour combattre la pauvreté ou venir en aide à qui que ce soit, enfants et personnes âgées inclus. Le démantèlement de la Banque du Canada pour laisser pleine liberté aux gens de posséder de l’or, d’émettre de la monnaie et d’échanger, ainsi que le retrait du Canada des Nations Unies figurent aussi dans le programme.

Parti action canadienne
Refaire du Canada "un vrai tigre du Nord" est l’objectif central de ce parti fondé en 1997 et dirigé par Connie Fogal. Résolument pro-canadien, le parti, qui se veut "une alliance des patriotes qui travaillent ensemble pour lutter contre les menaces continentales, globales et celles qui proviennent des grandes sociétés", se donne pour mission première de préserver la souveraineté du pays face aux États-Unis.

Le PAC se définit comme "un parti unique, radical et modéré en même temps" du fait qu’il prône d’une part le maintien des programmes sociaux et d’autre part l’opposition à la mondialisation. Il réclame l’abrogation de l’ALENA puis la disparition de la Banque mondiale et de l’OMC, des institutions menaçant les acquis sociaux et culturels canadiens et encourageant le pillage des pays en développement. (F. Denoncourt)

Ne me quitte pas…
En 1995, quelques jours avant le référendum sur l’indépendance du Québec, des milliers de Canadiens, tout de rouge vêtus, déferlaient dans les rues de Montréal lors d’une grande démonstration d’amour. Des efforts affectifs qui leur ont donné raison… Inspirés par cette réussite, des citoyens des quartiers Villeray, Rosemont, Plateau Mont-Royal et Petite Italie tiennent à exprimer tout leur attachement aux arrondissements de la Métropole. C’est dans un parc de Westmount qu’aura lieu ce "love-in" et tous les Montréalais apeurés par le "démembrement" de la grande ville y sont conviés. "Oublions nos différends: sautons par-dessus la barrière linguistique et tendons la main à nos semblables", peut-on lire dans un communiqué qui se termine joyeusement par: "All we are saying is give Montreal a chance!" Au parc Westmount (à l’angle des rues Sherbrooke et Melvill), le samedi 19 juin, dès 13 h. (V. Quintal)

Martineau a son blogue
Richard Martineau a tellement d’idées à la minute qu’une chronique hebdomadaire ne lui suffisait pas. En plus de ses Ondes de choc, il nous convie donc, à compter de ce jeudi, à le retrouver à l’adresse www.voir.ca/martineau, pour ce qu’il appelle ses "électrochocs". Il s’agit en fait d’un "blogue", une forme de page Web constamment renouvelée, à la manière d’un journal quotidien. Le Blogue de Martineau permettra à ce dernier de réagir à chaud sur des sujets aussi variés que les médias, la politique ou encore la culture. "Je pourrai tester des idées, échanger avec des internautes, conseiller des lectures ainsi que des sites Internet", explique le "blogueur". Après plusieurs années passées à travailler en télévision, il réalise que ce qu’il préfère, c’est écrire et établir un dialogue direct avec les gens. "La télé, c’est lourd. Entre l’idée et son exécution, il peut se passer une éternité, tandis qu’avec un blogue, cinq minutes plus tard, elle est en ligne. C’est souple, rapide, interactif et… j’adore ça!" Richard Martineau sera ainsi en permanence (ou presque!) au bout de son ordinateur portable afin d’alimenter sa page d’idées glanées au fil des journées. Avec cet esprit vif et libre à la barre, il y a fort à parier que ce blogue va faire boum! (V. Quintal)