Agitations : Soutien médiatiqueNul n'est poète en son paysCool ÉléphantMartineau a son blogue
Société

Agitations : Soutien médiatiqueNul n’est poète en son paysCool ÉléphantMartineau a son blogue

Soutien médiatique
Intéressant, tout ce qui se passe dans le domaine des arts médiatiques en Estrie. Après l’implantation de Kino Sherbrooke, la tenue du Festival de courts métrages et l’organisation de la Course Haut-Saint-François, voilà que le Collectif des arts médiatiques en Estrie (Camestrie) vient de voir le jour. Le but du regroupement? Promouvoir la création et soutenir les artistes dans le domaine des arts médiatiques. Et ce soutien peut se faire à bien des égards: aide à la scénarisation, relecture de scénarios, aide au repérage, formation, prêt d’équipement… Le regroupement veut aussi devenir une sorte d’"agence de rencontre" pour les mordus de la vidéo qui sont à la recherche d’acteurs, de figurants, de concepteurs de décors, etc. Les gens qui souhaitent organiser des projections peuvent aussi s’adresser à Camestrie. Comme l’a fait France Benoît, une cinéaste qui a de la difficulté à trouver un diffuseur pour son film La Boîte d’Alicia. "La création d’un tel organisme est extraordinaire. Vous êtes chanceux d’avoir un groupe qui peut essayer de contrer le problème de la diffusion des œuvres." Le regroupement compte déjà une vingtaine de membres.

Nul n’est poète en son pays
Daniel Roy a appris à ses dépens que nul n’est prophète en son pays. Le poète a été invité à participer au Festival des collines de Saint-Étienne en France, mais n’a pas réussi à obtenir un laissez-passer pour le Festival international de la poésie de Trois-Rivières. La raison? Il publie à compte d’auteur et n’est représenté par aucune maison d’édition. Une situation qui lui bloque les portes du Festival. Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’artiste voit son œuvre mieux appréciée en sol étranger. En 2000, il avait reçu le Prix Ronald-Gasparic, remis par le Musée de littérature roumaine de Iasi, pour l’ensemble de son œuvre. Il faut toutefois souligner qu’il a aussi été récipiendaire du Prix Juge-Lemay de la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke en 2001. L’atelier poésie de Daniel Roy à Saint-Étienne est prévu le 9 juillet.

Cool Éléphant
La radio communautaire de Windsor, CIAX, a mis sur pied une initiative qui force l’admiration: le Cruel Éléphant, une compagnie de disques fonctionnant sur le principe de l’économie sociale. L’entreprise possède un studio d’enregistrement à la fine pointe et pouvant rivaliser avec les studios professionnels.

"Les Productions du Cruel Éléphant, c’est le contrepoids de l’industrie musicale actuelle, estime le président de la radio, Gaétan Graveline. On permet une production de disques qui est équitable pour les artistes et qui est adaptée à leurs besoins et à leurs réalités." En plus de récolter leur juste part des recettes et de conserver tous les droits sur leurs chansons, les artistes n’ont pas à craindre une ingérence dans leur style de musique. À preuve, le premier album produit par la compagnie: Satango de Half Baked, un disque à mille lieues des normes commerciales. "On ne se limite pas à un genre musical. L’important, c’est de faire connaître ces artistes, de leur offrir une voie à côté de l’industrie", dixit Gaétan Graveline. Le prochain disque du Cruel Éléphant devrait être celui du jazzman Larry Niles.

Martineau a son blogue
Richard Martineau a tellement d’idées à la minute qu’une chronique hebdomadaire ne lui suffisait pas. En plus de ses Ondes de choc, il nous convie donc, à compter de ce jeudi, à le retrouver à l’adresse www.voir.ca/martineau, pour ce qu’il appelle ses "électrochocs". Il s’agit en fait d’un "blogue", une forme de page Web constamment renouvelée, à la manière d’un journal quotidien. Le Blogue de Martineau permettra à ce dernier de réagir à chaud sur des sujets aussi variés que les médias, la politique ou encore la culture. "Je pourrai tester des idées, échanger avec des internautes, conseiller des lectures ainsi que des sites Internet", explique le "blogueur". Après plusieurs années passées à travailler en télévision, il réalise que ce qu’il préfère, c’est écrire et établir un dialogue direct avec les gens. "La télé, c’est lourd. Entre l’idée et son exécution, il peut se passer une éternité, tandis qu’avec un blogue, cinq minutes plus tard, elle est en ligne. C’est souple, rapide, interactif et… j’adore ça!" Richard Martineau sera ainsi en permanence (ou presque!) au bout de son ordinateur portable afin d’alimenter sa page d’idées glanées au fil des journées. Avec cet esprit vif et libre à la barre, il y a fort à parier que ce blogue va faire boum! (V. Quintal)