Agitations : Partis intimes, suite et finSi grand dans si petit… Traîtres maux
En marge du tohu-bohu de la campagne électorale où les grands partis accaparent l’attention médiatique, des tiers partis désirent faire entendre leur voix, eux aussi… Derniers portraits de cette série de six.
Parti communiste du Canada
Le mythe du "grand soir" est bien vivant au sein de ce parti qui se refuse à envisager, contrairement au NPD, "de plus en plus à droite", des adoucissements au capitalisme. Seule une société communiste saura abolir la pauvreté, l’exclusion, le racisme et l’aliénation, ces maux inscrits "dans les racines du capitalisme". Nulle part dans le site du parti on ne trouve un seul mot sur les crimes du régime soviétique, toujours considéré comme le phare vers lequel s’orienter. Car on doit garder à l’esprit, malgré son effondrement, les "accomplissements remarquables de l’URSS compte tenu des immenses pressions impérialistes". Le Canada moderne, avec sa population instruite et une "base économique et technique très développée", est le terreau idéal pour réaliser enfin le communisme. Mais le combat sera difficile, avertit-on, et "la classe ouvrière doit être prête à toute forme de lutte pour combattre la résistance du capital au progrès social".
Parti marijuana
Il est grand temps que cesse l’hypocrisie selon le parti de Marc-Boris St-Maurice, qui lutte depuis près de 10 ans contre la prohibition de la marijuana. Le Canada doit une fois pour toutes faire fi de l’opinion des Américains et décriminaliser la mari "en défiant démocratiquement l’ancien cocaïnomane devenu intégriste chrétien qui occupe la Maison-Blanche". Le système actuel coûte 100 millions de dollars par année aux contribuables. Plus de 600 000 Canadiens ont un casier judiciaire parce qu’ils ont fumé de la marijuana et 2000 d’entre eux sont incarcérés pour possession simple, peut-on lire sur le site. Avec une valeur estimée de sept milliards de dollars par an, la culture clandestine de mari serait aussi la plus lucrative du secteur agricole, devant le blé, le bois et le bétail. De quoi faire réfléchir les autorités… (F. Denoncourt)
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Si grand dans si petit…
Grands plateaux, vases imposants, spirales, vrilles, volutes; gravure, englobe, glaçage: la céramique de Kathleen Proulx n’a rien d’ennuyant! Solide, elle est faite pour être utilisée. À peine la formation de l’artiste à l’École des métiers d’art est-elle terminée que déjà les portes s’ouvrent. Ainsi, il y a pour elle cette première exposition solo chez Materia, où l’on pourra voir une cinquantaine de pièces, des dizaines de vases, autant de plateaux ainsi que deux mosaïques. Basés sur une volonté de simplicité, réalisés pour embellir le quotidien, les motifs et les formes des céramiques de Kathleen Proulx sont d’inspiration libre, réminiscences de périples en Afrique, sans référence livresque. L’artiste envisage sa production comme une invitation au partage et à la convivialité. Chez Materia, du 25 au 28 juin. Vernissage le 25 juin à 18 h avec musiciens et sangria. (N. Côté)
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Traîtres maux
Les experts l’avaient annoncé depuis belle lurette, mais c’est seulement depuis la semaine dernière, en France, que le premier virus pour téléphone portable est apparu. Nom de baptême: Cabir. Même si personne n’a encore revendiqué la création du virus, plusieurs hackers se sont déjà vantés sur la Toile d’être du clan des coupables. Pour savoir si votre téléphone est porteur, un seul symptôme: lors de la mise en marche, toutes les commandes seront bloquées et vous lirez l’inscription Caribe sur l’écran d’affichage. Bien que la plupart des compagnies spécialisées dans la conception d’antivirus estiment que l’épidémie sera évitée, le pire sera à prévoir pour les prochaines vagues, qui devraient être redoutables maintenant que la compétition est officiellement lancée chez les terroristes sans cause de l’informatique. (F. Gariépy)