Agitations : S’établir à bon conteBeau, bon, pas cher!Même pas morts
Aux prises avec un manque flagrant d’espace de travail, les Productions Littorale ont récemment déménagé leurs pénates au 138, rue Wellington. Les nouveaux locaux, quatre fois plus grands, sont en plus dotés d’une magnifique salle se prêtant à merveille à la tenue d’activités de contes. La capacité officielle du lieu: 88 personnes. "Pour le conte, c’est parfait!" s’exclame Pétronella van Dijk, directrice générale de l’organisme qui fait la promotion de la littérature orale. La D.G. souhaite y aménager un lieu à mi-chemin entre la salle et le salon, question d’assurer une proximité entre les spectateurs et le conteur. Pour ce faire, l’aide du public est requise. Les Productions Littorale sont en effet à la recherche de chaises sur lesquelles pourront s’asseoir les gens. Et pas de n’importe quelle sorte! Des chaises en bois, solides et, si possible, jolies.
La plupart des activités régulières de l’organisme se tiendront désormais dans ce lieu, sauf les soirées de contes espagnols, qui se poursuivront au restaurant Los Dorados, et les différentes prestations prévues au Centre Yvonne L. Bombardier. Premier événement à se tenir dans les nouveaux locaux: le lancement de la programmation du festival Les jours sont contés en Estrie, qui aura lieu du 15 au 25 octobre prochain. "Durant le festival, ce sera un lieu de spectacles, de rencontres et de discussions. Ce sera encore plus intense que les autres années!" affirme Pétronella. C’est que les membres du Forum international des arts de la parole et ceux du Regroupement du conte au Québec profiteront de l’événement pour se rencontrer.
Ceux qui aimeraient offrir des chaises peuvent appeler les Productions Littorale au (819) 566-6996 ou aller les porter directement au bureau. Les Productions Littorale recherchent aussi des bénévoles durant le festival pour la billetterie, l’accueil, la préparation de repas pour les conteurs, l’hébergement… "Toutes sortes de choses le fun qui permettent d’entrer en contact avec des artistes."
Beau, bon, pas cher!
Pas toujours évident pour le portefeuille d’assister à des concerts et à des spectacles. Trente dollars par-ci, 20 dollars par-là. La culture n’est pas donnée à tous. Mais voilà l’été qui est revenu avec sa panoplie de concerts gratuits. La présente semaine s’annonce particulièrement fertile à ce chapitre alors que des amuseurs publics et des humoristes prendront d’assaut la rue Wellington pour le Fou Rire Labatt Bleue. Ajoutez à cela les concerts de la place de la Cité, dont la programmation est si étoffée cette année qu’elle présente des événements tous les jours de la semaine, que ce soit le midi ou en soirée. Le Mont Orford s’est aussi mis de la partie avec des spectacles gratuits sur la terrasse du chalet; les élèves du Centre d’arts Orford jouent gratuitement tous les dimanches et jeudis; la Maison de la culture de Brompton commence ce vendredi ses concerts-midi… Ouf! Bon été!
Même pas morts
S’il y a un groupe qui cadre avec le nom de cette chronique, c’est bien Bérurier Noir. Agitateurs, contestataires, anarchistes, les Bérus se sont récemment réunis, après une séparation de 15 ans. Le groupe sera en spectacle au Festival d’été de Québec ce dimanche 11 juillet pour une seule prestation en sol nord-américain. Question de rendre l’événement accessible à tous les fans, des transports en autobus des quatre coins du Québec ont été organisés. À Sherbrooke, le bus partira du cégep (Pavillon 3 – 300, rue Terrill) à 14 h. Le coût: 55 $ incluant le transport et l’entrée sur le site. Preuve qu’ils ne sont «même pas morts», les membres du groupe ont exigé que toutes les publicités de la grande scène du Festival d’été de Québec soient masquées. «Béru, c’est pas juste un groupe, c’est une façon de voir les choses; les Bérus, c’est pas que nous, c’est aussi vous tous, c’est la presse alternative, c’est le RASH, c’est les gens qui se bougent, voilà!» confiait le guitariste Loran dans notre édition de Québec. Information: www.billetech.com.