Pop Culture : Les Turcs gobeurs d'opiumLiberté d'expression?La petite histoire de l'Université
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Pop Culture : Les Turcs gobeurs d’opiumLiberté d’expression?La petite histoire de l’Université

Les Turcs gobeurs d’opium
La nouvelle troupe de théâtre sherbrookoise Les Turcs gobeurs d’opium prépare fébrilement son premier spectacle, qui se tiendra les 28, 29 et 30 octobre au Théâtre Léonard-Saint-Laurent. Pour cette première, les jeunes artistes ont choisi de s’attaquer à un gros morceau du répertoire théâtral: La Leçon d’Eugène Ionesco. Les Turcs promettent toutefois une relecture de la pièce. "On a essayé de faire quelque chose qui nous ressemblait", mentionne le metteur en scène, André Gélineau, qui parle d’un mélange entre Cours, Lola, cours et Orange mécanique. La musique électro de Yann Godbout occupera d’ailleurs une large place dans la pièce. "Nous avons décidé de lancer notre propre troupe pour avoir toute la liberté de création", poursuit Gélineau. Billets disponibles au Bar Loubards ou au (819) 566-0629.

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Liberté d’expression?
Dur coup pour le festival Les jours sont contés en Estrie. Quatre artistes africains se sont vu refuser un visa de séjour court par l’ambassade canadienne à Abidjan. Il s’agit de Gervais Lakosso, Hubert Mahela, Abdon Fortuné Koumbha et Valentin Kuamba. Trois spectacles ont dû être annulés en raison de ce contretemps et trois autres, remodelés.

"Aucune raison officielle n’a été donnée pour justifier ce refus", s’indigne le coordinateur du Forum international des arts de la parole, William Domenech. "En fait, la raison, c’est que le Canada avait peur que ces gens veuillent rester au pays, alors que ce sont des artistes très actifs dans leur milieu", ajoute la directrice générale des Productions Littorale, Petronella van Dijk. La situation affecte non seulement Les jours sont contés, mais tout le réseau de festivals de contes du Québec. "Ça fait plusieurs mois que nous travaillons sur ces festivals. Cette situation vient entacher notre crédibilité en tant qu’organisateurs", constate Sébastien Langevin, qui s’occupe d’un festival en Mauricie. Les Productions Littorale ont interpellé vainement le ministre des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, à ce sujet. La prochaine étape sera de contacter la ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla.

Malgré cette situation déplorable, le festival Les jours sont contés se poursuit jusqu’au lundi 25 octobre. Parmi les spectacles qui restent, tous auront lieu.

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La petite histoire de l’Université
Quoi de mieux qu’un livre pour souligner les 50 ans de l’Université de Sherbrooke? La tâche de raconter la petite histoire de l’institution a été confiée à l’historien Denis Goulet. "La création de l’Université de Sherbrooke représente un jalon très important dans l’histoire de l’éducation du Québec. Ç’a été la première université francophone en région", souligne le professeur associé au Département d’histoire et de sciences politiques de l’Université.

Dans le livre intitulé L’audace porte fruit: histoire de l’Université de Sherbrooke 1954-2004, l’auteur rappelle que l’Université a commencé toute petite, au centre-ville, avec trois facultés: les arts, les sciences et le droit. "C’était vraiment une petite université à vocation professionnelle." Rapidement, un déménagement a dû être envisagé pour accueillir tous les élèves. Le transfert vers la colline universitaire s’est fait graduellement, de 1957 à 1961.

Denis Goulet dit avoir eu toute la latitude voulue pour rédiger son volume. "C’est tout à l’honneur de l’Université d’engager un historien professionnel qui a eu toute la liberté pour écrire. L’Université m’a donné accès à tous les documents dont j’avais besoin. Il n’y a pas une ligne de texte qu’on m’a soufflée." Le livre est disponible en librairie.