Les pires costumes : Horreurs sur la personne

Le X

Ç’aurait aussi pu être le déguisement le plus in tellement on a vu les X partout cette année: défilant dans les rues, affichant partout leur soif de liberté tout en masquant les plaques de rouille de leur voiture. D’autre part, le déguisement du X manque cruellement d’imagination. Casquette "Liberté", t-shirt idoine, carte de membre du Liberté Club et attitude de pseudo-rebelle de la classe moyenne, antisyndicaliste primaire et amateur de pitoyable hockey semi-pro… Tant qu’à se costumer en membre d’une secte, autant opter pour les krishnas ou les raéliens, qui sont non seulement plus drôles, plus fantaisistes, mais qui, surtout, ne nous rappellent pas cette triste réalité qui nous pourrit le quotidien. (D. Desjardins)

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La poupée de chiffon

Il est des costumes qui, passé l’enfance, perdent terriblement de leur charme. C’est le cas de la célèbre Raggedy Ann, mieux connue chez nous francophones comme la prosaïque poupée de chiffon. Voilà un déguisement qui non seulement trahit votre absence totale de créativité, mais nous laisse aussi deviner que vous avez probablement conservé tous vos toutous, bien étalés sur l’édredon de votre lit à baldaquin en fer forgé. Flirtant dangereusement avec le degré zéro de l’échelle de la sensualité, ce costume est promesse d’une soirée sans histoire que vous oublierez sans doute très vite. En fait, les seuls déguisements qui soient pires encore que celui-ci sont celui de bébé ou le déprimant pyjama. Tenez-vous-le pour dit. (D. Desjardins)

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Oussama Ben Laden

Parmi les personnages machiavéliques qui réapparaissent à outrance dans les soirées costumées depuis quelques années, la palme du ras-le-bol revient au vilain Ben Laden. Coiffé d’un linge à vaisselle et arborant une dégoulinante barbe tracée au feutre brun, l’abominable Oussama d’Amérique se déplace généralement à l’aide d’une vieille canne de bois, titubant sous son accoutrement fétiche: la sortie de bain en ratine blanche. L’AK-47, le dialyseur portable ou la chèvre ajouteraient à l’épouvante, mais les accessoires habituels se limitent plutôt au pichet de bière (invraisemblance), à la cigarette (invraisemblance) ou à la poignée de friandises (re-invraisemblance). Enfin, au- delà du mauvais goût à saveurs ethnique et religieuse, le costume ne cible pas le bon méchant. C’est Saddam, le terroriste; "Doublevé" l’a suffisamment martelé sur Fox News. (P. Ouellet)

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Le pyjama

Parmi les costumes féminins, le pyjama s’avère en effet une autre sinistre manifestation du néant créatif affligeant certaines jeunes femmes. Attention mesdames, prière de bien lire ceci: un pyjama de flanelle, des pantoufles, un ours en peluche, des lulus, des barrettes et une suce de bébé, ça ne constitue pas un déguisement! Pour l’effort et l’imagination, la "fille fatiguée" mérite la trop généreuse note de -10. Tant qu’à y être, pourquoi ne pas tenter une flamboyante métamorphose en femme d’affaires, en avocate yuppie, en fonctionnaire à la préretraite, en illustre représentante de la génération Y ou en mère au foyer? Pitié. Le soir du 31 octobre, après avoir enfilé votre pyjama, ne perdez pas de temps et mettez-vous donc directement au lit. (P. Ouellet)