Pop Culture : L’Actuel a 20 ans, Une étoile s’éteint, Les troubles du changement d’heure, Collecte d’animaux morts
L’Actuel a 20 ans
Au moment où l’on apprend que la population canadienne affiche une certaine lassitude face au condom et adopte de plus en plus des comportements sexuels à risque, la clinique L’Actuel, pionnière en matière de traitement du sida, célèbre son 20e anniversaire. C’est en 1984 que quatre jeunes médecins s’associaient pour créer la toute première clinique médicale dédiée au traitement des ITS (infections transmises sexuellement) et du VIH/sida. L’idée d’implanter leur clinique en plein cœur du Village gai a été mal perçue à l’époque par le milieu de la santé: "Les préjugés étaient tenaces. Nous étions des médecins marginaux", rappelle le Dr Réjean Thomas, directeur de la clinique. L’Actuel compte aujourd’hui 22 médecins, dont 15 généralistes qui assurent la prise en charge globale des patients vivant avec le VIH. Le 22 novembre prochain, c’est l’espoir de guérir cette maladie pour de bon qu’on célébrera au Café Méliès, en même temps que les 20 années de travail exceptionnel accompli par les médecins de la célèbre clinique. www.cliniquelactuel.com (M. Hamelin)
Une étoile s’éteint
Le vendredi 22 octobre dernier, le danseur, chorégraphe et artiste sonore David Kilburn perdait la vie dans un tragique accident de la route. Après avoir terminé un baccalauréat en danse à l’UQÀM, il fut rapidement sollicité, étant donné sa grande sensibilité artistique et sa justesse d’interprétation. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé très tôt à danser pour Jean-Pierre Perreault dans L’Exil-l’oubli (1999), Les Ombres (2001) et Nuit (reprise 2002), ainsi que pour Daniel Léveillé dans Utopie (1998), Amour, acide et noix (2001) et La Pudeur des icebergs (2004). Il était d’ailleurs devenu un pilier central de l’œuvre de ce dernier. Nous garderons tous longtemps en mémoire le souvenir d’un être calme, doté d’une profondeur d’esprit peu commune. Adieu, bonhomme! (N. Marcy)
Les troubles du changement d’heure
Le fait d’"avancer" ou de "reculer" l’heure peut engendrer des changements d’humeur et des troubles du sommeil, selon Diane Boivin, M.D., Ph.D., chercheuse au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas et professeur adjointe au Département de psychiatrie de l’Université McGill. La chercheuse s’interroge sur les effets possibles provoqués par une variation du degré de luminosité telle qu’expérimentée lors du changement d’heure. Selon Diane Boivin, nos capacités mentales et physiques sont sous le contrôle de notre horloge biologique interne et un dérèglement temporel peut donc engendrer des troubles du sommeil et de l’humeur, ainsi qu’une diminution de notre concentration et de notre productivité. Depuis 2000, Diane Boivin dirige le Centre d’étude et de traitement des rythmes circadiens, le premier du genre au Canada. Son équipe de recherche étudie les implications psychiatriques et fonctionnelles des changements dans les rythmes circadiens ainsi que les effets neurophysiologiques de la lumière artificielle. www.douglasrecherche.qc.ca (M. Hamelin)
Collecte d’animaux morts
Incinérer les animaux pour vérifier le degré de pollution d’une région, une drôle d’idée? Plusieurs citoyens, préoccupés par les émissions de l’incinérateur Clean Harbors de la Ville de Mercier, ont ainsi participé à une collecte d’animaux victimes de la route dans diverses municipalités de la Rive-Sud de Montréal. L’événement, qui se déroulait le 30 octobre dernier, avait pour but de prendre des échantillons qui seront par la suite analysés afin de déterminer leur concentration de contaminants. En effet, puisque les animaux accumulent ces polluants dans leur organisme, ils s’avèrent de bons indicateurs de la contamination d’une région. La collecte a été menée par le Comité de vigilance environnementale régionale de Mercier (CVER-SO), formé de trois citoyens à l’exécutif et de sept administrateurs: deux conseillers de la Ville de Mercier, un de la Ville de Châteauguay, un des municipalités de Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain, ainsi qu’un représentant du CLSC de Châteauguay. (M. Hamelin)
Note de passage
C’est le mercredi 27 octobre que cette femme de génie qui n’a jamais appris une traître note de musique et n’a jamais su la lire recevait, vêtue de la bizarre tenue de circonstance, un doctorat honoris causa de la Faculté de musique de McGill. La cérémonie fut précédée d’un symposium fort réussi intitulé Explorer l’art et la musique de Joni Mitchell. (F.D.)