Les traditions : Dans nos vieilles maisons
Les traditions ont la vie belle pendant la période des Fêtes. En ce temps de réjouissances propice aux souvenirs d’antan, plusieurs aiment observer, année après année, les mêmes rituels.
Voici un palmarès des traditions de Noël, d’après un petit sondage maison effectué aux centres commerciaux et parmi les copains et connaissances. Les résultats auraient bien pu faire l’objet d’une étude sociologique des valeurs en émergence, mais ce sera pour une prochaine fois.
LES TRADITIONS QU’ON PERPÉTUE
Sans conteste, les plaisirs de la table et la gastronomie sont au sommet du palmarès. Avec certaines variantes, tous ont mentionné le bonheur de se retrouver en famille autour d’un bon repas. Les uns aiment innover, les autres préfèrent retrouver, chaque année, les mêmes aliments, qu’ils réservent pour cette occasion spéciale. Souvent, les mêmes plats sont cuisinés par les mêmes personnes, à chacun sa spécialité. Il y a les huîtres ouvertes par mononcle, la dinde farcie au pain de grand-maman, les aspics de matante, la bûche du parrain, la tourtière de papa et le ragoût de grand-papa.
L’apéro avant le repas est aussi très populaire. Le p’tit verre de Saint-Raphaël ou de Saint-Georges, vestige de l’arrière-grand-père, a, paraît-il, encore la cote dans les familles.
La messe de minuit est loin d’être vétuste, selon les nombreuses réponses reçues. On y va en famille, habillé sur son 36, on y rencontre des connaissances coiffées et pomponnées, on chante avec la chorale en pensant, l’eau à la bouche, au réveillon qui nous attend à la maison. Quand on peut, on y va à pied. Certains ont même confié qu’ils aimaient tellement marcher pour aller à la messe qu’ils avaient laissé tomber la messe pour garder la marche! Voilà comment naissent les traditions!
CELLES QU’ON AIMERAIT RETROUVER
La famille, la famille, la famille. À notre époque, les familles sont plus petites, souvent éparpillées aux quatre coins du pays, et on s’ennuie, toujours selon les résultats du sondage, des vrais rassemblements familiaux. On sent un réel désir de se rapprocher de ceux qu’on aime, et de retrouver le vrai sens de la fête. On mentionne le réveillon chez la grand-maman, où on se retrouvait tous pour festoyer toute la nuit. On couchait les enfants tôt pour les réveiller seulement à minuit. On avait hâte de revoir les cousins éloignés. C’est vraiment ce qui se retrouvait sur toutes les lèvres, autant chez les plus jeunes que chez les plus vieux des répondants. Malgré tous les changements survenus dans la société, et quoi qu’on dise sur les valeurs individualistes de notre époque, les Fêtes demeurent d’abord et avant tout un moment à partager en famille.
CELLES QU’ON VOUDRAIT OUBLIER
Personne n’a vraiment pu nommer une tradition à perdre. Malgré toute la préparation que génèrent ces réjouissances, il semble qu’on considère encore que ça en vaut la peine, et personne n’a avoué se sentir prisonnier de traditions dépourvues de sens. On constate cependant que les cadeaux n’occupent pas une place très importante dans le lot des festivités. On aime faire plaisir aux gens qu’on aime, mais l’accent est majoritairement mis sur le moment privilégié passé avec eux que sur l’échange de présents comme tel.