On est souvent surpris de découvrir une sculpture ou une murale dans un hôpital. Ces œuvres d’art ne sont pas là par hasard. Ce sont des "œuvres du 1 %". Depuis 1981, la Politique d’intégration des arts à l’architecture (qu’on appelle souvent à tort la politique du 1 %) prévoit que chaque projet de construction financé par le gouvernement doit consacrer une partie de son budget à une œuvre d’art. En gros, ça se passe de la manière suivante: dès que l’architecte conçoit le projet de construction, il doit penser à une façon d’intégrer une œuvre d’art. Un comité formé de l’architecte, d’un représentant du ministère de la Culture et des Communications, d’un spécialiste des arts visuels et du propriétaire décide du type de projet artistique (une sculpture, une œuvre multimédia, un aménagement de jardin, etc.). Le Ministère demandera alors à des artistes de faire des propositions. Si c’est un projet de moins de 400 000 $, on ne demande qu’à un seul artiste de la région et le budget est de 1,75 % du coût de construction. Si le projet est plus ambitieux, les conditions changent. Pour les projets plus coûteux (5 millions et plus), l’appel est lancé à l’ensemble du Québec et on sélectionne jusqu’à cinq artistes. Les artistes sélectionnés réalisent une maquette de leur projet et le comité choisit l’œuvre qui sera intégrée au bâtiment. C’est le propriétaire qui doit payer la conception de l’œuvre, sa réalisation, son installation et son entretien. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, plus d’une cinquantaine d’œuvres sont issues de cette politique. Prenez le temps de vous y attarder lors de votre prochaine visite dans un bâtiment public. On en parle cette semaine à l’émission In situ avec des artistes, des propriétaires et des représentants du Ministère (vendredi 23 h, à Radio-Canada).
POUR LE CONSORTIUM DE PROMOTION DES ARTS ET DE LA CULTURE DU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN