Société

Les librairies agréables : Sorties guidées

En regardant travailler un pharmacien, jamais on n’aurait l’idée que son travail se limite à vendre des pilules. On sait qu’il doit en connaître une mèche pour pouvoir nous conseiller et offrir un bon service. Alors pourquoi donc considère-t-on souvent un libraire comme un simple vendeur de livres? Un libraire – un vrai -, c’est beaucoup plus que cela!

Ce n’est pas parce qu’il y a des livres à vendre qu’on est dans une librairie et ce n’est pas parce qu’on vend des livres qu’on est libraire. Pour nous aider à distinguer le grain de l’ivraie, le ministère de la Culture et des Communications gère "l’agrément des libraires". C’est ce programme qui détermine si un libraire est "agréé" et, croyez-moi, il ne suffit pas d’être agréable pour être agréé. Il faut répondre à de nombreuses exigences. Par exemple, un libraire agréé doit tenir en stock au moins 6000 livres différents, dont au moins 2000 livres québécois, et de 25 éditeurs différents. La librairie doit être ouverte toute l’année, avoir un chiffre d’affaires d’au moins 300 000 $, dont la moitié provient de la vente de livres. Une librairie agréable, qui souhaite être agréée, devra fournir des preuves concrètes et complètes au Ministère avant de recevoir son agrément.

Mais je vous entends déjà: être agréé, ça sert à quoi? Il y a un avantage commercial évident. Tout achat de livres fait par le gouvernement ou un organisme apparenté (commission scolaire, bibliothèque publique, université, etc.) doit être fait dans une librairie agréée. Pour nous, fréquenter une librairie agréée plutôt qu’une grande surface, c’est avoir l’assurance d’un service exceptionnel et d’une grande variété de livres. Il y a 10 librairies agréées dans la région. Rendez-leur visite: vous aurez "ben d’l’agrément"…

pour le Consortium de promotion des arts et de la culture du Saguenay-Lac-Saint-Jean