Attaquons le vif de ce trop gros sujet pour si peu d’espace. En gros, la résidence d’artiste, c’est le fait d’accueillir un artiste qui est en période de création. Les conditions varient, mais généralement, l’artiste est logé et reçoit une (maigre) allocation de subsistance. Selon la discipline, l’artiste sera accueilli au sein d’un centre d’artistes, d’une compagnie de théâtre ou de danse, etc. Durant sa résidence, l’artiste, sorti de son milieu de création habituel, sera stimulé par les nouveaux lieux, parfois par les nouveaux équipements, mais surtout par les nouvelles rencontres. Par exemple, une troupe de théâtre invite un auteur en résidence qui créera sur place, en côtoyant la troupe, en tenant compte du lieu de diffusion et des moyens techniques, une nouvelle pièce de théâtre. C’est ce que vit présentement Daniel Danis au Théâtre de la Colline à Paris. Plus souvent, c’est un artiste en arts visuels qui est invité dans un centre d’artistes. Certaines résidences s’étendent sur plusieurs mois et mènent à des expositions d’envergure, alors que d’autres ne durent qu’une semaine et permettent à l’artiste d’avoir accès à des équipements spécialisés (comme c’est le cas au Centre Sagamie à Alma, où les artistes ont accès à des technologies de pointe en infographie d’art et en estampe). Le Lobe, à Chicoutimi, reçoit continuellement des artistes en résidence. À Alma, Langage Plus a développé un programme de résidence international en collaboration avec l’Alsace. Les galeries Séquence et Espace virtuel à Chicoutimi reçoivent également des artistes en résidence à l’occasion. De plus, certains artistes québécois sont choisis pour faire une résidence dans un des Studios du Québec (entre autres à Paris, à New York, à Berlin ou à Rome). Dur, dur, la vie d’artiste?
À voir à ce propos cette semaine: on présente à la Galerie Séquence l’exposition Mon régime de Martin Dufrasne, qui découle de sa résidence à cette galerie.
Pour le Consortium de promotion des arts et de la culture du Saguenay-Lac-Saint-Jean