Une galerie d’art, on sait ce que c’est (ou du moins, on a l’impression de le savoir…), mais un centre d’artistes, c’est moins clair. Pourtant, l’expression est régulièrement utilisée dans la presse culturelle. Lorsqu’en plus, on parle de centre d’artistes autogéré, là, on décroche… Mais qu’est-ce que c’est que ces chinoiseries? Au fond, c’est bien simple, et vous verrez, l’idée n’est pas bête. Le centre d’artistes autogéré est officiellement défini comme un organisme à but non lucratif dirigé par un conseil d’administration comptant une majorité d’artistes. Ça, c’est primordial: ce sont des artistes qui dirigent les destinées des centres d’artistes; de là le mot autogéré ("géré par soi-même"). De plus, la définition précise que l’activité principale du centre d’artistes est de favoriser la recherche, la diffusion et la production d’œuvres d’arts visuels ou d’arts médiatiques. Certains centres se spécialisent donc dans la diffusion et proposent constamment des expositions ou des performances. D’autres privilégient la recherche, notamment au moyen de résidences, de débats, de conférences ou de publications. Enfin, plusieurs se consacrent principalement à la production en offrant aux artistes l’accès à des espaces, à des services ou à des équipements spécialisés. Il y a 58 centres d’artistes autogérés au Québec, qui sont tous regroupés au sein du RCAAQ (le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec). Le RCAAQ compte cinq membres au Saguenay-Lac-Saint-Jean: deux à Alma (Langage Plus et Sagamie) et trois à Chicoutimi (Séquence, Espace virtuel et Le Lobe). Rappelez-vous surtout qu’en fréquentant un centre d’artistes, vous êtes sûr d’une chose: ce que vous voyez a été décidé par des artistes. C’est rare, ça…Visitez-les, c’est toujours gratuit!
Pour le Consortium de promotion des arts et de la culture du Saguenay-Lac-Saint-Jean