Kitesurf : V’là l’bon vent!
Depuis quelques années, le kitesurf gagne en popularité auprès des adeptes de sensations fortes. Même s’il demeure relativement marginal, ce sport suscite un intérêt grandissant.
Karine Bellerive
Photo : Thomas Kalak
Il faut voir les cerfs-volistes glisser à des vitesses incroyables sur l’eau pour comprendre la fascination qu’ils suscitent. Ces derniers utilisent de gros cerfs-volants de puissance, dont la dimension est harmonisée à la force du vent, à leur poids et à la surface de glisse. Pas question, donc, de se lancer seul dans cette aventure sans expérience, d’autant plus que l’équipement coûte quelques milliers de dollars. Mieux vaut demander les conseils d’un cerf-voliste accompli et suivre une formation.
En prévision de l’hiver (ski cerf-volant ou snowkite) ou de l’été prochain, le Club de ski cerf-volant Memphrémagog offre des cours permettant de se familiariser avec les notions de fenêtre de vent et de sécurité, avec l’utilisation du matériel et avec les techniques d’ancrage et de pilotage. "On recommande de cumuler une quinzaine d’heures de pilotage avant de se mettre quelque chose dans les pieds. Ça peut avoir l’air facile, mais il ne faut jamais sous-estimer la force du vent", affirme Jean-Simon Bélisle, administrateur au sein de l’Association des sports aérotractés du Québec.
Il faut être vraiment passionné pour pratiquer ce sport plusieurs fois par année. "On doit regarder la météo tous les jours et être prêt à courir le vent, c’est-à-dire à faire deux heures de route pour aller là où les conditions sont favorables. Les îles de la Madeleine, avec leurs nombreuses plages, sont vraiment la Mecque du kitesurf au Québec", conclut Jean-Simon. Et prudence au cerf-volant!