Industrie du multimédia : Ludique informatique
Paralysée pendant un temps, l’industrie du multimédia à Québec connaît présentement un regain de vitalité. Et c’est par le jeu vidéo que ce nouveau vent souffle.
Attirées par des mesures fiscales avantageuses, de nombreuses compagnies du multimédia se sont installées dans le quadrilatère Saint-Roch. Après cette première crue, une deuxième vague d’emplois dans ce secteur déferle maintenant sur la capitale. Cette fois, elle est provoquée par l’arrivée du géant du jeu vidéo français Ubisoft ainsi que par l’acquisition récente par Activision de la toute québécoise Beenox.
Pour Chantal Cloutier, directrice des communications chez Ubisoft, la décision de s’installer à Québec est basée principalement sur la disponibilité et la qualité de la main-d’œuvre. "Contrairement à certaines rumeurs qui circulent, nous allons développer des jeux entièrement à Québec! De l’idée de départ jusqu’au rendu final. Le studio de Québec sera un lieu de création au même titre que ceux de Montréal, Paris ou Shanghai. D’où l’importance de nous installer au cœur du milieu de création stimulant et actif de Québec!"
Même son de cloche chez Beenox. L’entreprise est née à Québec et entend y demeurer. Martin Rhéaume, directeur de studio pour Beenox, explique: "Notre récente acquisition par Activision se déroule parfaitement bien. L’équipe de direction et nos orientations sont inchangées. Nous allons continuer de faire du transfert de plateforme en plus de poursuivre nos projets de création. Cette acquisition par un major est une occasion unique pour nous. Ça nous permet de croître en étant épaulés par une compagnie solide!"
L’arrivée d’Ubisoft et la progression de Beenox seront marquées par un très grand nombre de postes à pourvoir. Chez Ubisoft, on prévoit l’embauche de 200 employés. "Pour les cinq prochaines années, relate Chantal Cloutier, nous allons être en processus d’embauche permanent. On cherche des candidats pour tous les métiers du jeu vidéo. Il nous faut des designers, des artistes et des programmeurs. On embauche des informaticiens aussi bien que des administrateurs et des gens de lettres, et ce, de la technique jusqu’au doctorat."
Chez Beenox, on vient tout juste de procéder à une vague d’embauche, mais on demeure ouvert à recevoir des candidatures en tout temps. Martin Rhéaume décrit les profils recherchés: " Pour nous, la formation est très importante. Cependant, ce n’est pas le diplôme qui motive un choix d’embauche, mais bien le talent et la créativité et ça, il n’y a aucune formation qui peut l’insuffler. Quand vient le temps de choisir un candidat, c’est le portfolio que l’on regarde en tout premier lieu."
Compétitivité oblige, aucune des deux compagnies ne veut révéler ses conditions d’emploi. Tous deux disent offrir des salaires compétitifs en plus d’offrir toute la gamme des avantages sociaux. Ce qui est certain, à voir les étincelles dans les yeux des deux dirigeants, c’est que le jeu vidéo est un milieu de travail extrêmement stimulant… Avis aux intéressés!
Pour plus d’info:
www.jobs.ubisoft.ca
www.beenox.com