Mais qu’est-ce au juste que l’Alternance travail-études (ATE)? Sylvie Demers, responsable du programme au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, explique: "Il s’agit d’une formule qui permet aux étudiants inscrits en technique de compléter leur formation par deux stages rémunérés en entreprise. Les étudiants ajoutent ainsi 20 % de plus à leur nombre d’heures d’enseignement, mais ce faisant, obtiennent un salaire et une expérience directe sur le marché du travail." Les stages sont généralement d’une durée de 12 semaines chacun et se déroulent après la quatrième session, et avant la sixième.
Pour ce qui est de trouver des stages, les cégeps offrent généralement une banque de données d’entreprises intéressées à participer au programme. Mais ce n’est pas l’institution scolaire qui gère la distribution des places disponibles. L’étudiant doit préparer sa candidature comme pour la recherche d’un véritable emploi. Curriculum vitæ et lettres de référence sont envoyés aux entreprises qui font ensuite le choix des candidats qu’elles vont retenir pour le stage.
Pour les étudiants qui participent à ce programme, les avantages sont nombreux. Les stages en entreprise permettent de valider le choix de carrière. En plus, en créant des liens privilégiés avec les entreprises qui embauchent, bien des stagiaires trouvent un emploi lors de ces stages. Anne Fillion, directrice des études du Cégep de Limoilou, renchérit: "On a également remarqué que la formule ATE a des effets bénéfiques sur les résultats scolaires des étudiants. On constate que les étudiants qui optent pour cette formule comme complément de formation sont beaucoup plus motivés par leurs études. On note généralement qu’ils ont une meilleure persévérance et que, par le fait même, ils ont un meilleur taux d’obtention du diplôme."
Pour les entreprises aussi, cette formule est avantageuse. Elles peuvent ainsi participer à la formation de leur main-d’œuvre tout en obtenant des ressources supplémentaires lors des stages. Les stages facilitent également l’embauche d’un futur candidat puisque l’employeur aura eu l’occasion d’évaluer de façon constante le candidat tout au long de son passage au sein de l’entreprise. Cette dernière a donc la chance d’engager des travailleurs qu’elle sait compétents et formés à sa réalité.
L’initiative de la formule Alternance travail-études est née il y a maintenant plus de 15 ans. Au départ, seulement quatre cégeps, dont Limoilou, offraient cette possibilité de programme. Maintenant, ce sont 53 collèges, publics et privés, qui proposent cette option. Seulement au Cégep de Limoilou, on a offert en 15 ans plus de 5000 stages qui ont rapporté près de 20 millions en salaire aux étudiants et aux étudiantes qui ont opté pour ce profil.
Pour en savoir plus:
www.inforoutefpt.org/ate