Bûche de Noël : Le temps d’une bûche
Cette année, ça pompe grave du côté de la bûche de Noël. Pour vous aider à choisir celle qu’il vous faut, l’équipe de Voir a effectué une dégustation de bûches vendues en épicerie. Voici les résultats de l’étude.
Au cœur du réveillon de Noël, la bûche trône en reine incontestée des desserts. On a bien tenté de la remplacer par quelque pâtisserie exotique. Mais rien ne se substitue à une expérience culinaire faite de sucre et d’amour directement inspirée de nos forêts enneigées. Toute l’équipe du Voir, de la production à la rédaction en passant par les ventes et l’administration, a accepté de livrer son foie à la science pour participer à une dégustation de bûches de Noël achetées en épicerie.
La première étape d’une bonne enquête comparative est la délimitation des sujets à l’étude. Nous avons donc fixé à 10 $ le prix maximal payé pour une bûche. Pour faire bonne mesure, quatre bûches à base de gâteau ont été étudiées contre deux faites de crème glacée. Les six bûches en jeu étaient donc: la Traditionnelle de Vachon, la Choco-belge de Chevalier, la Pralinée de Quali-Desserts, les Bûchettes Forêt Noire de Chevalier et les bûches à la crème glacée de Lambert et de Coaticook.
D’entrée de jeu, l’équipe a inspecté les qualités esthétiques des bûches. Chacune d’elles présentait une apparence dominée par des symboles de Noël (petit sapin, hachette de plastique, Père Noël, etc.) L’équipe du Voir fut pratiquement unanime, c’est la bûche Quali-Desserts usinée à Montréal qui, visuellement, rappelait le plus Noël.
Tout au bas de l’échelle du beau, la bûche à la crème glacée Lambert s’est vu décerner le titre de la bûche la plus moche. Comparée par notre équipe à un banc de neige en train de fondre, cette bûche avait un peu souffert de son emballage, la pellicule plastique chargée de la protéger ayant finalement eu raison de son bas-relief glacé.
Au cœur de cette étude était la question du goût. Malheureusement pour notre équipe, l’échantillon fourni était entièrement composé de processed logs (c.-à-d. de bûches industrielles). Aucune bûche maison ne faisant partie de l’étude, force fut d’admettre que la sélection proposée était plutôt décevante.
Les bûches s’étant le mieux défendues dans ce désastre culinaire furent le banc de neige de Lambert et la bûche Traditionnelle de Vachon. La Lambert fut particulièrement appréciée pour sa crème glacée enroulée dans une mince couche de gâteau au chocolat. De son côté, la Vachon présentait un glaçage pas trop dégueulasse.
Toutes catégories confondues, la bûche Choco-belge de Chevalier fut décrétée unanimement la plus mauvaise du lot. Son subtil goût de carton sur lequel on a étendu un crémage trop gras et trop sucré ne trompait pas. Le jury lui a décerné le titre envié de "mal de cœur garanti". S’il n’en tient qu’à nous, cette bûche est à proscrire de toutes vos réceptions du temps des Fêtes.
Les conclusions de l’étude se sont imposées d’elles-mêmes après seulement quelques bouchées: il n’y en a aucune pour remplacer la bûche de votre grand-mère! Téléphonez-lui donc pour obtenir sa recette au lieu d’en acheter une à l’épicerie…