Emplois clés en main : Tout inclus!
Il n’existe aucune formule magique pour dénicher un travail en claquant des doigts. Le Collège Laflèche se rapproche cependant de cet "idéal" en offrant le programme Emplois clés en main, porte ouverte sur le tourisme.
Karine Gélinas
Dans le secteur du tourisme, tout bouge constamment. Sa main-d’œuvre a d’ailleurs tendance à adopter ce style de vie migratoire. Elle navigue d’un établissement à un autre, d’un poste à l’autre. Ainsi, les entreprises sont toujours à la recherche de nouveaux employés, d’où l’existence, au Centre de formation continue (CFC) du Collège Laflèche à Trois-Rivières, d’un programme comme Emplois clés en main, porte ouverte sur le tourisme.
Cette formation s’adresse à de jeunes adultes âgés de 18 ans et plus. "C’est un programme qui est axé sur l’intégration en emploi, ou sur les premiers emplois dans le milieu du tourisme. Ce sont aussi des emplois de première ligne. Je te dirais que ce sont des postes d’entrée: préposé au service mets et boissons, commis, aide-cuisinier, guide-animateur, agent à la billetterie, hôte, préposé à la réception…" explique Renée Asselin, conseillère au CFC du Collège Laflèche. Avec ce programme, le collège privé ne cherche pas à modeler de futurs directeurs. Les personnes inscrites profitent néanmoins de belles possibilités d’avenir. "On peut gravir les échelons dans l’industrie du tourisme, puisqu’on commence dans un poste de base. Un hôtel, c’est un lieu où il y a beaucoup d’emplois. À Mont Tremblant, ils embauchent 1500 employés. C’est une usine!"
Relativement court, Emplois clés en main s’articule autour de 425 heures de formation, dont 120 sont réservées à la réalisation d’un stage. "Mais le but ultime et la beauté du programme, c’est qu’il est suivi de 450 heures d’insertion en entreprise. À ce moment-là, la personne n’est plus étudiante. Elle est employée, c’est-à-dire considérée et rémunérée au même titre que tous les autres employés. Par contre, il y a un suivi en entreprise qui est fait de notre part."
Le programme s’éloigne du modèle habituel d’enseignement. Loin de la formation scolaire traditionnelle, il propose aux jeunes d’apprendre d’une manière un peu différente, adaptée au rythme de vie saccadé d’aujourd’hui. "Ce n’est pas une formule scolaire du ministère de l’Éducation avec des examens et des notes. […] Le théorique n’est plus comme avant avec l’approche par compétences. Il y a même une partie d’autoformation. On travaille beaucoup avec des codes et avec le principe d’essai-erreur, précise la femme. Nous, on les forme sur des compétences de base, sur les attitudes recherchées dans le milieu. C’est très, très axé sur le professionnalisme, sur l’accueil, sur l’histoire régionale… Bref sur des points d’information qui ne sont pas connus de monsieur Tout-le-monde. On va autant parler de l’importance d’avoir les mains propres que des vêtements, du sourire… On travaille beaucoup la question de l’attitude, sans nécessairement être obligés de leur donner l’expérience du travail, parce qu’on considère que c’est en entreprise que ça s’acquiert. Et ça, les employeurs en sont conscients."
Les cours commencent le 23 janvier. Les personnes intéressées sont invitées à participer à l’une des séances d’information. Celles-ci sont planifiées les 10 et 11 janvier. Info: (819) 378-1123.