Les secteurs d'avenir : Dessine-moi un boulot
Société

Les secteurs d’avenir : Dessine-moi un boulot

Selon Emploi-Québec, de 2004 à 2008, 640 000 emplois devront être comblés. Les diplômés universitaires, mais aussi ceux du collégial et du secondaire, seront tout aussi recherchés par les employeurs.

En détail, la vigueur de l’économie devrait être responsable de la création de 260 000 nouveaux postes, tandis que les départs à la retraite laisseront vacants 380 000 emplois. Emploi-Québec estime par ailleurs que 120 métiers ou professions offriront des perspectives d’emploi favorables ou très favorables.

Le vaste secteur de la santé fait encore et toujours figure de locomotive alors que des postes en quantité seront disponibles dans presque toutes les professions. La demande demeure très forte pour les omnipraticiens, les pharmaciens, les infirmières et infirmiers autorisés (diplômés du cégep ou de l’université) les physiothérapeutes, les technologues en radiation médicale, les opticiens d’ordonnance, les préposés aux bénéficiaires, les infirmières et infirmiers auxiliaires et les assistants et assistantes dentaires, pour n’en nommer que quelques-uns.

Aux yeux de Denis Pelletier, de Septembre éditeur, qui publie chaque année depuis 2000 Le Guide de l’emploi, des phénomènes sociaux autant que démographiques expliquent la forte demande de diplômés dans le domaine de la santé: "Les baby-boomers sont vieillissants, mais c’est aussi une génération qui prend soin d’elle, ce qui fait qu’en ce moment il n’y a pas de professions en santé qui offrent de mauvaises perspectives d’emploi. La seule limite à l’embauche sera budgétaire, car les besoins laissent la porte ouverte à toutes les spécialités."

"L’administration et les finances sont un autre champ offrant année après année des opportunités professionnelles des plus reluisantes, continue M. Pelletier. Les actuaires, comptables, économistes, courtiers et agents d’assurances ainsi que les planificateurs financiers se verront offrir de très belles opportunités à très court terme. On a toujours besoin d’un comptable que l’économie aille bien ou non!"

De nombreuses autres professions universitaires sont garantes d’avenir, enchaîne M. Pelletier: "Au niveau universitaire, une profession traditionnelle comme celle d’avocat revient en force surtout avec le droit des affaires. Il y a aussi une bonne demande pour les diplômés en service social."

Les ingénieurs civils, les chimistes, les arpenteurs-géomètres, les agronomes, les architectes et les traducteurs seront également très recherchés par les entreprises publiques ou privées. "Le génie civil est en demande parce qu’on n’a pas fait autant de travaux publics depuis plusieurs années. Les ingénieurs miniers ont également un bel avenir devant eux, car le tiers de ces ingénieurs devront être remplacés sous peu."

Pour ce qui est des diplômés de niveau collégial, la demande sera forte pour les assureurs, les techniciens en chimie, les secrétaires juridiques, les experts en sinistre, les éducateurs et éducatrices spécialisés, les technologues en aérospatiale, les techniciens en architecture, en chimie, en génie mécanique et en santé animale tout comme pour les éducatrices et éducateurs en garderie.

Les finissants de niveau secondaire ne seront pas en reste. Les aides-infirmiers et infirmières, les opérateurs de machines de procédés industriels dans la transformation d’aliments et de boissons, les machinistes, les bouchers pour commerce de gros ou de détail, les mécaniciens de véhicules automobiles, les cuisiniers d’établissement, les installateurs de systèmes de sécurité, les mécaniciens de véhicules lourds et tous ceux ayant reçu une formation dans un des métiers de la construction ne devraient pas chômer.

"Beaucoup d’autres professions offrent de bons débouchés, par exemple celles de psychologue, de sexologue, d’orthopédagogue et de scénariste multimédia. Les pompiers sont aussi en grande demande, comme les fleuristes, les graphistes, les techniciens d’intervention en délinquance, les techniciens en loisir, les agents de libération conditionnelle, les conseillers d’orientation et les enseignants au préscolaire, au primaire et au secondaire."

"Ce sont de belles années qui s’en viennent. Mais on ne doit pas croire qu’on obtiendra un emploi sans effort ou sans acquérir un diplôme", conclut Pelletier.

Au cours de la 3e semaine de janvier, Septembre éditeur fera paraître le Palmarès des carrières 2006, sorte de répertoire des meilleurs employeurs selon les secteurs d’emplois.

Site du Guide de l’emploi :
http://ge.monemploi.com/

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EN VRAC

Quelques professions présentant un taux de placement très élevé

– Professeurs universitaires et enseignants au primaire et au secondaire. En raison des nombreux départs à la retraite.

– Traducteurs/traductrices, terminologues et interprètes. En raison de la mondialisation des marchés qui accroît le volume des communications internationales.

– Designers d’intérieur. Vu le dynamisme qu’ont connu les secteurs de la construction et de la rénovation ces dernières années.

– Cuisiniers et cuisinières. Les conditions de travail plutôt difficiles provoquent un grand roulement de la main-d’œuvre.

DES CHIFFRES ENCOURAGEANTS

Dans son rapport d’étude sur les perspectives professionnelles de 2004 à 2008, Emploi-Québec révélait que pour cette période, 640 000 emplois seraient à combler dans la province. De ce nombre, 260 000 postes seront nouveaux, alors que 380 000 seront libérés à cause des départs pour la retraite.

Pour cette même période et selon ce même rapport, on estime que 68 000 nouveaux postes seront générés par l’expansion économique de la région montréalaise et que 95 000 postes présentement occupés seront libérés.

Puisque la progression de la population active se verra nettement ralentie, le taux de chômage en sera diminué. Ainsi, si en 2004 on comptait 341 000 chômeurs, ce nombre devrait passer à 333 000 en 2009. Le taux de chômage reculera donc à 7,8 %, un taux annuel qui n’avait pas été aussi bas depuis 1974!

Le secteur des services créera la presque totalité des nouveaux emplois.

À noter, finalement, qu’un ralentissement des activités est attendu dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, de la foresterie et de l’exploitation forestière, des industries des textiles, des vêtements et des produits en cuir, du papier, des produits en bois, de la première transformation des métaux, du meuble et de l’administration publique.
(source: Emploi-Québec) (Clémence Risler)