L’UdeS, c’est la santé!
Apprentissage par des mises en situation, en petits groupes, avec encadrement personnalisé: l’École des sciences infirmières de l’Université de Sherbrooke (UdeS) honore sa réputation de leader en matière d’enseignement.
L’UdeS inaugurait à l’automne son École des sciences infirmières. La formation qu’on y offre se distingue de celles des autres universités québécoises. La principale différence concerne la méthode pédagogique. Les enseignants utilisent une approche par situations cliniques: "Les étudiants sont confrontés à des histoires de cas, des situations de soins dans différents milieux, à l’urgence ou dans un CLSC, par exemple. Certaines notions se prêtent davantage à l’enseignement magistral, mais de façon générale, on privilégie la mise en contexte. Ça fait partie de notre arsenal pédagogique", explique Luc Mathieu, professeur à l’École des sciences infirmières et chercheur. La taille réduite des groupes favorise une approche humaine et un encadrement personnalisé des étudiants. "J’appelle ça notre choix éditorial. On accueille 160 étudiants chaque année: 80 à Sherbrooke et 80 au campus de Longueuil. On aurait pu faire des classes de 80, mais on a décidé de faire deux groupes de 40 étudiants. J’ai des collègues qui enseignent à des classes de 175-200 étudiants. Je ne dis pas que c’est mauvais, mais ce n’est pas l’approche qu’on a choisie."
L’École des sciences infirmières permet par ailleurs aux étudiants titulaires d’un diplôme d’études collégiales en techniques infirmières de compléter leur baccalauréat en deux ans. Il s’agit de la formation intégrée; le programme DEC-BAC. "On a des ententes avec huit collèges de notre consortium afin d’appliquer au niveau universitaire des crédits obtenus au collégial. La première cohorte de ce nouveau programme va être diplômée au mois de mai. Des évaluations sont effectuées régulièrement et, de façon générale, les étudiants sont satisfaits. Comme c’est un nouveau programme, nous apportons des ajustements. Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de répétitions par rapport à ce qui est enseigné dans les collèges, que les volumes utilisés sont les mêmes. On aimerait éventuellement que l’intégration soit encore plus complète: que les professeurs du collégial enseignent à l’université et vice-versa. " Fait à noter: les mœurs n’ont pas beaucoup évolué malgré l’émancipation de la femme. En effet, Luc Mathieu signale que seulement de 7 à 10 % de la clientèle étudiante en sciences infirmières sont des hommes…
DAVANTAGE D’ADMISSONS EN MÉDECINE
Le programme de médecine est l’un des plus contingentés, mais les capacités d’accueil et le nombre d’admissions dans les universités devraient continuellement augmenter d’ici 2015. Cette mesure adoptée par le gouvernement vise à contrer la pénurie de médecins qui sévit actuellement au Québec. À l’UdeS, le nombre prévu de nouvelles inscriptions est d’environ 180 en 2006, par rapport à 168 cette année et à 136 en 2002. En plus d’être donnée à Sherbrooke, la formation en médecine sera offerte au Saguenay et à Moncton dès septembre prochain. L’approche pédagogique innovatrice de la Faculté de médecine, fondée sur l’apprentissage par problèmes, sera implantée dans chacun de ces lieux. Cette méthode novatrice se caractérise par du travail en petits groupes animés par des tuteurs. Elle permet aux étudiants d’être rapidement confrontés à l’aspect pratique de leur future profession. Ceux-ci ont donc maintenant la possibilité de choisir l’endroit où ils souhaitent poursuivre leurs études et de bénéficier d’une formation en tous points équivalente.