Savoir où donner de la tête
Janvier et ses résolutions provoquent souvent le désir de se prendre en main. Il arrive alors qu’on décide de chercher un meilleur emploi ou de retourner aux études. Voir a fait un bout de chemin pour vous…
PERSPECTIVES D’EMPLOI
Premièrement, remettre les pendules à l’heure. C’est fausser la réalité que de prétendre qu’il n’y a pas d’emplois disponibles dans la région. Chaque année, entre 4000 et 5000 postes s’ouvrent chez nous; il suffit de savoir les dénicher. C’est souvent une idée préconçue du marché du travail qui nuit le plus au chercheur d’emploi: il regarde les offres d’emploi disponibles dans le journal, glisse une pile de cv dans le tiroir béant de la boîte aux lettres puis se réjouit d’avoir été aussi efficace. Et commence l’attente, qui creuse le coussin du sofa.
Emploi-Québec évalue que près de 80 % des offres d’emploi ne seront jamais présentées dans les tribunes officielles de l’emploi (petites annonces du journal, babillards électroniques). Si on fait le calcul, cela signifie que, même avec beaucoup de volonté, un cv impeccable et une personnalité du tonnerre, une recherche d’emploi restreinte aux réseaux traditionnels n’aura au mieux que 20 % d’efficacité.
Selon Nathalie Morin, coordonnatrice du Carrefour jeunesse-emploi de Saguenay, un chercheur d’emploi avisé dresse une liste des entreprises où il a envie de travailler et s’y présente, même s’il ne semble pas y avoir de poste vacant. C’est la meilleure façon de profiter d’un heureux hasard, et surtout, il a l’impression d’offrir ses services plutôt que de quémander un emploi… Une attitude qui peut changer la donne.
FORMATION
Il ne faut pas s’égarer dans le dédale des statistiques. Le mot d’ordre est le suivant: faire des choix réfléchis en fonction de ses propres préférences. Mais pour cela, il faut se connaître. Dans les commissions scolaires, les cégeps ou à l’université, ou plus simplement au Carrefour jeunesse-emploi de n’importe quel arrondissement, il est possible de prendre rendez-vous avec un conseiller en orientation, qui réussit souvent à trouver des pistes originales permettant de travailler en respectant ses champs d’intérêt.
D’après les perspectives professionnelles prévues par Emploi-Québec, rester dans la région pour étudier et y trouver un emploi semble possible. Quelques phénomènes importants alimentent déjà les rumeurs les plus folles et auront certainement une influence marquée sur le marché du travail. Nous le savons, les vannes sont ouvertes pour qu’affluent les travailleurs du secteur de la santé, du préposé aux bénéficiaires jusqu’au médecin spécialiste, en passant par l’ambulancier, l’inhalothérapeute et l’infirmier. Avec le vieillissement de la population et une espérance de vie qu’on évalue à la hausse (79,9 ans), le rythme ne devrait pas ralentir de sitôt. Une formation de qualité en santé peut certainement être acquise dans la région, peu importe le degré d’études visé – du DEP en santé, assistance et soins infirmiers jusqu’au bac en sciences infirmières -, et le futur pavillon de la médecine de l’UQAC donne aussi beaucoup d’espoir…
Les professions qui touchent le secteur des finances devraient aussi prendre leur essor dans les prochaines années. La retraite prévue de milliers de baby-boomers y est probablement pour quelque chose: après une vie de travail effréné, plusieurs d’entre eux ont accumulé le pécule et pourraient avoir besoin des bons conseils d’agents de placement et d’analystes financiers.
Pour ceux qui ont déjà une bonne expérience de leur domaine et qui souhaitent relever de nouveaux défis, il est aussi prévisible que des postes de direction et de gestion, sur les plans de la santé, des ventes et du commerce, se libèrent en nombre relativement intéressant, assez pour qu’un retour à l’université en gestion, au bac ou à la maîtrise, devienne envisageable.
Pour certaines professions dites "d’avenir", la formation n’est malheureusement pas toujours disponible dans la région. Pour se renseigner, on peut accéder à un outil intéressant dans Internet: ch.monemploi.com. S’il est parfois nécessaire de s’exiler un temps, il faut pourtant savoir que plusieurs établissements acceptent que les étudiants fassent leur stage dans leur région respective. De cette façon, il est aisé de se créer un réseau de relations et même de préparer le terrain pour éventuellement être engagé. À l’opposé, nous avons dans la région des occasions rares: notons le programme d’art et technologie des médias du Cégep de Jonquière, unique au Québec, celui d’inhalothérapie du Cégep de Chicoutimi, et bientôt, à l’UQAC, un baccalauréat avec majeure en conception de jeux vidéo. L’important, c’est de s’informer: les outils sont là, il faut savoir les utiliser pour se prendre en main.
Carrefour jeunesse-emploi: www.cjesag.qc.ca
Collège d’Alma: www.calma.qc.ca
C.S. des Rives-du-Saguenay: www.d4m.com/CommScol/rivedusaguenay
C.S. du Lac-Saint-Jean: www.cslacst-jean.qc.ca
Cégep de Jonquière: www.cjonquiere.qc.ca
Cégep de Chicoutimi: www.cegep-chicoutimi.qc.ca
UQAC: www.uqac.ca