La saison des REER est ouverte!
L’arrivée tant attendue des impôts sonne le début de la saison des REER. Pour une meilleure compréhension de la question, Voir s’est chargé de débroussailler le captivant terrain de l’épargne enregistrée en vue de la retraite.
Loin d’être le moment le plus poétique d’une vie, la première rencontre avec un conseiller financier pour planifier sa retraite ne doit pas pour autant être vue comme une visite chez le dentiste. Jean Gagnon, directeur régional de la gestion personnalisée à la Banque Nationale, nous explique l’importance d’entamer le plus rapidement possible une relation de confiance avec un conseiller financier. "Le conseiller financier est là pour aider l’épargnant à structurer ses rêves, précise-t-il. Il est donc important de développer une relation qui permet la compréhension des besoins du client, pour mieux l’aider à atteindre ses objectifs de retraite."
Le principe général des REER est relativement simple. Il s’agit de placer une partie de ses gains à l’abri des impôts le temps de capitaliser sur ce montant en vue de préparer sa retraite. C’est lorsque l’on retire les montants épargnés et les intérêts gagnés que l’on paie l’impôt dû à l’État.
Les experts s’entendent: une bonne planification de retraite s’organise en fonction des objectifs des épargnants. "Le meilleur conseil que je puisse donner est de commencer le plus rapidement possible à cotiser dans un REER, explique Jean Gagnon. Plus on commence tôt, moins le montant à mettre annuellement est élevé pour obtenir le résultat escompté. Naturellement, il n’est jamais trop tard pour commencer à contribuer à un REER, mais disons que plus on commence tard, plus l’effort à faire risque d’attaquer notre qualité de vie."
Toutes les institutions financières offrent des solutions pour vos REER. "Avec votre conseiller, vous aurez à tracer votre profil d’épargnant, précise Gagnon. Premièrement, il vous faudra déterminer votre capacité de prendre des risques. Naturellement, on peut placer dans des fonds qui rapportent 18 % ou 20 %, mais ces fonds sont beaucoup plus risqués que ceux qui rapportent 8 %. Il importe aussi de diversifier la provenance géographique de ses investissements ainsi que les types de placements utilisés."
L’épargne que l’on met dans un REER n’est pas entièrement gelée jusqu’à la retraite. En cas de coup dur, perte d’emploi ou autres, il sera possible de retirer l’argent placé. Fait intéressant, on peut également utiliser le montant des REER pour garantir un prêt hypothécaire. Par contre, notre expert est plutôt sceptique quant à cette solution: "Personnellement, je ne le recommande pas nécessairement. Il faut bien réfléchir avant de mettre ses économies de retraite en garantie pour un prêt hypothécaire. On a beaucoup à perdre dans une situation comme celle-là. Il est important d’être bien conseillé."
Bien qu’elle ne brille pas par son côté ludique, la planification financière en vue de la retraite apparaît comme une étape incontournable de l’existence. Plus on commence tôt, généralement au moment où ça nous tente le moins, plus on risque de s’éviter des stress inutiles plus tard. Dans la plupart des grandes institutions financières, les consultations avec un conseiller financier sont gratuites. On ne peut pas en dire autant des dentistes!