Régimes enregistrés d'épargne-études : Économies du savoir
Société

Régimes enregistrés d’épargne-études : Économies du savoir

Les Régimes enregistrés d’épargne-études permettent d’économiser en vue d’une éducation postsecondaire. Avec les subventions fédérales, ils n’en deviennent que plus  alléchants.

Selon le site de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, "de nos jours, plus de 70 % des nouveaux emplois requièrent une forme quelconque d’études postsecondaires". Sans compter que, comme le rappelle Richard Garneau, président de la Fondation Universitas, un organisme à but non lucratif œuvrant dans le domaine depuis 41 ans: "Le coût des études augmente constamment et les frais de scolarité qui sont présentement gelés dans les universités, on ne sait pas où ça va nous amener dans le futur." D’où l’importance d’épargner à cette fin… Pour ce faire, les Régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) ne cessent de gagner en popularité. "En fait, le REEE n’est pas, comme le REER, déductible d’impôt, indique-t-il. Par contre, les intérêts ne sont pas imposés." En effet, ce sont plutôt les paiements d’aide aux études qui le seront, tandis que le capital retournera ultimement au souscripteur.

Mais si cette industrie est "en pleine expansion" depuis quelques années, c’est, à son sens, en raison de l’arrivée des subventions fédérales. "Le gouvernement encourage cette mesure avec, entre autres, la Subvention canadienne pour l’épargne-études, qui va de 20 % à 40 % de l’épargne, note-t-il. En fait, celle-ci est subventionnée à 20 % (du premier 2000 $) si le revenu familial est supérieur à 70 000 $, à 30 % (du premier 500 $) s’il se situe entre 35 000 $ et 70 000 $ et à 40 % (du premier 500 $) s’il est inférieur à 35 000 $." Et ce n’est pas tout. Pour les familles à faible revenu, il existe également le Bon d’études canadien, qui s’ajoute à la subvention. "Ça veut dire que pour un enfant né à partir de 2004, 500 $ sont déposés à l’ouverture du REEE, puis 100 $ par année pendant 15 ans", précise-t-il, remarquant qu’en raison de ces avantages, certains préfèrent même investir dans ce type de régimes plutôt que dans les classiques REER.

Cela dit, que vous fassiez affaire avec une institution financière (banques et caisses populaires), un vendeur de régimes collectifs ou un fournisseur de services financiers, il vous faudra choisir entre trois types de régimes, soit familial, individuel ou collectif, et prendre soin de vous renseigner quant aux frais de service, exigences et pénalités y étant liés. Puis, quelques années plus tard – 26 au maximum -, le bénéficiaire pourra recevoir ses paiements d’aide aux études, pour peu qu’il soit inscrit à un stage ou à un programme d’une école de métiers, d’un cégep, d’un collège ou d’une université durant au moins trois semaines consécutives, à raison de 10 heures ou plus par semaine. Enfin, s’il advenait que l’enfant ne poursuive pas d’études postsecondaires, l’argent pourrait être transféré à un frère ou à une sœur, dans un régime enregistré d’épargne-retraite ou encore simplement retiré. Et si les conditions varient selon le cas, une tendance semble se dessiner: "De plus en plus, ce sont les grands-parents qui offrent ça à leurs petits-enfants en cadeau (voire en "certificats-cadeaux"!)", observe M. Garneau. Un bel héritage, selon lui. Qui pourrait le contredire?