Pop Culture : Natalie Choquette, Marron, la piste créole en Amérique, Kaïn
Société

Pop Culture : Natalie Choquette, Marron, la piste créole en Amérique, Kaïn

Dive diva

Connue pour avoir initié un large public à l’opéra en présentant ses envolées lyriques avec humour dans les festivals Juste pour rire, la soprano Natalie Choquette arpente maintenant avec plus de sérieux les lieues du chant classique. C’est son album AEterna qu’elle vient présenter tour à tour aux Saguenéens – le 17 mars à l’église Sacré-Coeur – et aux Jeannois – le 18 mars à l’Auditorium d’Alma. Nous pourrons y entendre ses interprétations de plusieurs oeuvres d’un répertoire de musiques sacrées, dont certaines pièces de Bach, Fauré, Haendel, Mozart, Schubert et Webber. Le spectacle sera aussi empreint d’une plus grande sobriété que ce à quoi la cantatrice nous a habitués.

Il est à noter que la fille de la diva, Florence K, qui l’a déjà accompagnée au piano, sera dans la région les 30, 31 mars et 1er avril, dans le cadre du 11e Festival Jazz et Blues Héritage.

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Une voix en disparition

"Peut-être la volonté du bon Dieu sera mieux pour nous autres…" souhaite Joseph Mouton, après un blues improvisé sur son accordéon, seule arme qu’il a contre l’oubli.
Photo: Alex Margineanu

Dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie, qui réuniront, du 10 au 26 mars, francophones et francophiles de toute la planète, l’Office national du film invite les gens de la région à des soirées de projection ouvrant la discussion à propos de l’Amérique francophone. Seront présentés l’excellent film Country, de Carole Laganière, dont il a été question dans un récent article du Voir, ainsi que le documentaire d’André Gladu intitulé Marron, la piste créole en Amérique.

Dans ce film, Gladu fait entendre la voix d’un peuple qui perd son souffle devant l’insouciance culturelle de ses jeunes. Alors que les vieux sont fiers de leur héritage, leurs descendants font la sourde oreille aux chants qui pourtant donnent encore un rythme particulier à leur vie. "Peut-être la volonté du bon Dieu sera mieux pour nous autres…" souhaite Joseph Mouton, après un blues improvisé sur son accordéon, seule arme qu’il a contre l’oubli. Un espoir qui donne froid dans le dos, pour nous qui connaissons les dégâts causés par le passage de l’impétueuse Katrina… À la recherche des racines des Marrons, ces Noirs dont le désir de liberté était si fort qu’ils ont choisi de vivre parmi le danger incessant des bayous, nous découvrons une culture créole d’Amérique, de l’esclavage jusqu’au Mardi gras et au jazz, deux consécrations de l’affranchissement.

Country sera présenté le 16 mars au local PO-5000 de l’UQAC et le 21 mars au Collège d’Alma, tandis que Marron… pourra être visionné le 22 mars au Collège d’Alma et le 23 mars à l’UQAC.

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Hic et nunc avec Kaïn

Kaïn roule à nouveau son road-folk jusqu’à nous pour deux spectacles.

Alors que le groupe Kaïn doit se défendre bec et ongles dans la jungle médiatique métropolitaine pour gagner l’attention à laquelle il a droit – ce qui ne l’a pas empêché de donner son spectacle trois fois à guichets fermés au Lion d’Or -, son succès dans la région est encourageant au point où il réitère des rendez-vous toujours plus appréciés avec ses fans d’ici. C’est que la formation est particulièrement à l’aise sur scène, où les textes plutôt optimistes de Steve Veilleux proposent de prendre conscience de ce moment présent, sur le point de filer sans crier gare. C’est peut-être ce dont nous avons le plus besoin, d’un peu d’optimisme, par les temps qui courent, dans notre région où les bonnes nouvelles ne pleuvent pas. De passage au début du mois de février au Lac-Saint-Jean, la formation roule donc à nouveau son road-folk jusqu’à nous pour deux spectacles, d’abord à la Salle Thérèse-Plante le 16 mars, puis au Théâtre Palace Arvida le 17 mars. Il suffit parfois de peu pour se faire du bien…