Accords de libre-échange
Société

Accords de libre-échange

Un important trafic étudiant a cours entre le Québec et le reste du monde. Pendant que de nombreux Québécois s’envolent vers de lointaines contrées, de plus en plus d’étudiants étrangers débarquent ici dans le but d’obtenir leur maîtrise ou leur doctorat.

Pour qui veut aller étudier à l’étranger, deux options s’offrent. D’abord, les échanges étudiants, qui durent habituellement deux trimestres et qui impliquent un "troc" estudiantin entre deux universités. Puis, les "programmes de mobilité", qui s’adressent aux aventuriers qui désirent s’investir à plus long terme, leur permettant de faire leur baccalauréat, leur maîtrise ou leur doctorat en entier dans une institution étrangère. Une pratique qui connaît une popularité croissante.

Obtenir un diplôme dans un autre pays s’avère évidemment une plus-value incontestable dans le contexte de mondialisation actuel. Attention cependant aux domaines régis par l’État ou par une association professionnelle, tels que les sciences de l’éducation, la comptabilité et les sciences infirmières. Comme les règles de pratique professionnelle changent d’un pays à l’autre, un diplôme étranger risque fort de ne pas être reconnu, et du rattrapage sera nécessaire au retour.

CEUX QUI VIENNENT…

Au Québec, les étudiants étrangers proviennent majoritairement de pays francophones, évitant ainsi les obstacles engendrés par la barrière linguistique. En tête de liste des arrivants: les Français. "Le coût de la vie est moins élevé ici qu’en France, et nos professeurs sont beaucoup plus accessibles, ce que les étudiants apprécient. Il y a aussi tout cet engouement pour le Québec, une espèce de destination mythique pour les Français, qui rêvent de grands espaces", explique Réjean Martin, conseiller aux communications à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Une entente exempte d’ailleurs les étudiants français des frais majorés; ils paient donc les mêmes frais de scolarité que les Québécois, ce qui peut représenter une économie allant jusqu’à 7000 $ par an.

Si toutes les universités accueillent leur lot d’étudiants venus d’ailleurs, les plus petites institutions doivent miser sur ce qui les distingue pour tirer leur épingle du jeu. À l’UQAR par exemple, le développement régional, la biologie et l’océanographie sont des domaines d’études très poussés, et représentent une source d’attraction importante. La petite taille de l’établissement – et par extension sa dimension humaine – séduit également. "Nous accueillons près de 200 étudiants étrangers par an, précise Réjean Martin. Ils viennent de 35 pays au total, mais surtout de France."

De grands salons de l’éducation se tiennent fréquemment en Europe et permettent aux institutions québécoises de faire du recrutement. Par exemple, cet hiver ont eu lieu à Paris le Salon des formations internationales et le Salon des masters et troisièmes cycles, où plusieurs universités d’ici étaient représentées.

… ET CEUX QUI PARTENT

Juste retour des choses, les Québécois qui vont poursuivre leurs études à l’étranger préfèrent de loin le faire en France. "La Belgique et l’Islande sont aussi des destinations populaires, du moins à l’UQAR", précise M. Martin. En vertu de divers accords et ententes entre gouvernements, les globe-trotters peuvent bénéficier de bourses d’études de cycles supérieurs de la part des pays qui les reçoivent, notamment l’Allemagne, la Chine, la Tunisie et le Vietnam. La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) offre quant à elle un programme d’échanges comportant des cours et des stages, qui amène souvent les étudiants à demeurer dans leur pays d’accueil pour la maîtrise.

Pour plus d’info, consultez:
www.mels.gouv.qc.ca/ens-sup/ftp/etudier_quebec-fra.pdf
echanges-etudiants.crepuq.qc.ca
www.meq.gouv.qc.ca/ens-sup/ens-univ/bourses.asp