Pop Culture : Embarquer dans le bateau
Les lecteurs qui suivent le Voir Estrie depuis ses débuts, en janvier 2004, s’en souviendront peut-être. Les deux premières éditions du journal contenaient un billet de la rédaction, qui avait fait place au populaire point de vue de Richard Martineau.
Dans le but de susciter des discussions sur des sujets régionaux, le journal revient avec un édito de la rédactrice en chef, qui occupera l’espace Pop culture. La chronique inclura, selon l’humeur, des critiques de spectacles, des observations de nature culturelle, politique ou sociale, et se conclura chaque semaine avec des suggestions de sorties pour la semaine.
La chronique aura des ramifications sur le Web, où j’animerai quotidiennement un blogue consignant des extraits d’entrevues, des retours sur des spectacles, des constats, des anecdotes de conférences de presse… Bref, je vous invite à aller faire votre tour pour me faire part de vos réactions, de vos coups de coeur et de vos coups de gueule. Ça s’intitulera Mots d’Estrie, car on ne veut pas y lire que mes mots, mais surtout les vôtres, pour qu’on puisse créer une petite communauté échangeant différents points de vue sur la région.
PLANTER LE DÉCOR
Un détail de l’oeuvre que l’artiste Rubén Ramonda a conçue pour le Parc André-Viger à Sherbrooke. |
Inaugurée la semaine dernière au Parc André-Viger, l’oeuvre Le Cercle de Rubén Ramonda devait me servir de prétexte à cette première chronique. Parfaitement intégrée au site, la création de Ramonda est faite de sept peintures-sculptures colorées et présentant chacune une activité sportive. Elle symbolisait, selon moi, l’exemple parfait de ce que devrait être une oeuvre d’art public. Une plus-value, qui vient enrichir le décor et caresser l’oeil en douceur.
Le Vaisseau lunaire qui trempe sa coque dans les eaux du lac des Nations. |
J’avais prévu me servir de cette nouvelle acquisition de la Ville de Sherbrooke pour faire une jambette aux géants solitaires de Melvin Charney sur la Place des Moulins. Je pensais encenser les chaises de Michel Goulet et Luc LaRochelle, qui accueillent si joliment le repos des marcheurs sur la Cité des rivières. Je souhaitais remettre en question le choix de ce navire de métal qui me semblait voguer péniblement dans les eaux du lac des Nations.
Un coup de fil à Jean-Marc Beaudoin, conseiller à la vie culturelle à la Ville de Sherbrooke, m’a fait revoir mes plans et prendre la mesure de mon ignorance. Intitulé Le Vaisseau lunaire, le bateau en question a été accosté entre le pavillon de la France et celui de la Grande-Bretagne à l’Expo universelle de 67. Grâce à un collectionneur qui en a fait don à la Ville, le petit navire entreprend un second voyage sur les eaux de l’histoire de l’art québécoise. Et moi qui avais pensé le couler à ma première chronique…
Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke proposera à la fin de l’été, du 6 août au 10 septembre, le circuit de l’art public, un tour guidé visant à démystifier une dizaine d’oeuvres situées aux alentours du Musée. Une marche d’environ une heure et demie pour mieux connaître quelques-unes des 33 oeuvres d’art public sherbrookois.
Je prévois embarquer dans le bateau. Ne serait-ce que pour en savoir plus sur ces colosses de Charney qui gardent la rivière Magog, en imitant les mouvements des flots cachés par un mur de béton rose.
MILLE FEUILLES AU DOUBLE SIGNE
Pour son avant-dernier rendez-vous, le Printemps du Double Signe propose Mille Feuilles, une comédie satyrique de Pierre-Michel Tremblay, mise en scène par la directrice générale du Double Signe, Lilie Bergeron. Info: 565-5536.
CHRISTIAN PARENT OSE LA COMPO
Le pianiste classique Christian Parent dévoilera pour la première fois au public l’une de ses compositions, intitulée Suite pour piano no 1. C’est le 3 juin à 20h au Centre d’arts Orford. Pour en entendre un extrait: www.christianparent.ca.
DOBACARACOL DE RETOUR AUX MARCHES
Les jolies hippies de DobaCaracol sont de retour le 7 juin au Café du Palais, où leur dernier passage avait dû être annulé en raison d’une fâcheuse panne d’électricité.