Pop Culture : Au bénéfice de la culture
Société

Pop Culture : Au bénéfice de la culture

Deux événements-bénéfices ont lieu cette semaine pour soutenir des institutions culturelles phare de la région. Samedi, une soirée hommage à François Cousineau se tient au profit du Centre d’arts Orford et lundi, c’est au tour du Théâtre La Marjolaine d’organiser une soirée spéciale pour recueillir des fonds nécessaires aux rénovations du théâtre et au maintien des concerts gratuits du dimanche.

Les organismes culturels n’ont d’autre choix que de rivaliser d’imagination pour réussir à boucler leur budget. Au Centre d’arts, le financement public ne compte que pour 30 % du budget. Le 70 % restant est recueilli en dons, en commandites, en inscriptions à l’Académie de musique, en vente de billets pour les spectacles et en événements-bénéfice. "Il faut travailler très fort", souligne la directrice générale, Sophie Galaise, qui ne veut surtout pas se plaindre, mais qui expose simplement la réalité; celle d’un organisme aux prises avec des frais fixes élevés, avec ses sept pavillons à entretenir. "On a des sommes importantes à aller chercher, pas pour produire des spectacles mais pour survivre."

Au Québec, seulement 3 % des entreprises privées donneraient à la culture. C’est que les causes sociales recueillent plus facilement la compassion des donateurs… Comment les intéresser à la culture? "On devrait regarder le modèle américain", suggère Sophie Galaise. Chez les voisins du sud, des exemptions d’impôt très importantes auraient cours pour les compagnies qui se font généreuses envers les organismes culturels. Au Québec, les abonnements d’entreprises sont désormais déductibles d’impôt à 100 %. Il s’agit là d’un bon pas, mais pour continuer à avancer, il faut trouver d’autres sources de revenus… D’où des idées toujours plus originales pour intéresser les donateurs, comme cette nouvelle formule de parrainage de stagiaires de l’Académie…

Au Théâtre La Marjolaine, la situation est encore plus extrême. Comme l’organisme est privé, il ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale. C’est donc le propriétaire, Marc-André Coallier, qui assume toutes les dépenses. Un organisme à but non lucratif a été créé pour tenir des activités de financement pour le théâtre. Les gens ont toujours la possibilité d’acheter une planche du silo du théâtre à seulement 40 $ et de voir leur nom gravé dessus. Les sous recueillis ont aidé à refaire le système électrique ce printemps, mais il reste encore une panoplie de travaux à réaliser, dont l’isolation de la boîte à chansons Le Piano rouge et la rénovation des salles de bains…

Les événements-bénéfice sont donc une façon de faire d’une pierre deux coups: passer un bon moment en encourageant des organismes vitaux pour la santé culturelle de la région. Samedi au Centre d’arts Orford, François Cousineau s’éclatera en compagnie de la chanteuse Véronic DiCaire et de la soprano Marie-Josée Lord. Luc Plamondon, avec qui il a signé une quantité impressionnante de chansons, sera aussi de la partie. Le même François Cousineau sera intronisé lundi au "temple des Grands Jardiniers" du Théâtre La Marjolaine, lors d’une soirée-cocktail mettant en vedette les "chanteurs du dimanche", des acteurs bien connus qui offriront un tour de chant durant l’été. Info: www.arts-orford.org et www.lamarjolaine.info.

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QUOI FAIRE CE WEEK-END?

Trois suggestions de sorties pour la fin de semaine… Le Centre culturel Oscar-Dhu de Gould propose une Journée amérindienne samedi dès midi. Au programme: construction de wigwams, fumage de poissons, contes, souper et concert abénakis. Le forfait pour la journée coûte 25 $. Info: 819 877-3446. Toujours samedi, dès 14h, la Maison de la culture de Brompton invite le public à rencontrer l’artiste Veit Startmann, qui expose 15 mobiliers-sculptures dans le parc de la Rive. Enfin, dernière chance, vendredi et samedi soir, de voir l’hommage à Joe Dassin livré par Raphaël Torr au Vieux Clocher de Sherbrooke.