Pop Culture : À l'art libre
Société

Pop Culture : À l’art libre

Les édifices abandonnés semblent toujours entourés d’une aura de mystère. Qui a vécu là? Pourquoi la place a-t-elle été abandonnée? Imaginez quand il s’agit d’une prison!

Seize ans après avoir été laissée à l’abandon, la vieille prison de la rue Winter à Sherbrooke reprendra vie cet été. Non pas pour accueillir des prisonniers, mais bien des artistes. Ceux-ci pourront exposer leurs oeuvres dans les cellules et sur les nombreux murs de briques de l’édifice, qui sont loin d’avoir piètre allure.

Il faut dire que la peintre et sculpteure Lorraine Baldwin travaille d’arrache-pied depuis l’hiver dernier pour rendre les lieux visitables. Elle a gratté toute la peinture qui pendouillait des murs, décapé les planchers, changé des fenêtres, et frotté, frotté, frotté. "Ça se peut pas une bâtisse comme ça qui fait rien!" lance cette membre de la Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke. "En plus, y’a plein d’artistes qui veulent des lieux pour exposer."

Après avoir tant bossé pour le nettoyage, Lorraine en est rendue à l’étape du recrutement d’artistes. Et elle souhaite que tous les types d’arts soient représentés: peinture, sculpture, écriture, musique, horticulture, art récupération, art vestimentaire, art culinaire… Les oeuvres seront exposées dans l’aile nord de la prison. Le tout moyennant un coût très raisonnable pour les artistes. Et s’ils vendent une oeuvre, aucun pourcentage ne sera prélevé sur la vente.

VOLET HISTORIQUE

Ainsi, la vieille prison sera bientôt prête à accueillir les visiteurs, qui, en plus de voir le travail d’artistes de la région, pourront en savoir un peu plus sur la vie des prisonniers. Une salle sera consacrée à l’histoire du lieu, et des visites guidées auront lieu sur réservation. La cour arrière sera également accessible.

La visite de ce monument historique vaut le coup d’oeil. On ne peut s’empêcher de frissonner à la vue de ces cellules exiguës, de ces lits de fer et de cette tale de pelouse plus longue où trônait anciennement l’échafaud. Éventuellement, Lorraine souhaiterait que des nuitées en prison soient offertes aux plus braves.

Les artistes désireux de prendre part au projet de centre d’arts n’ont qu’à prendre contact avec elle au 819 679-3460 ou au 819 846-6382. La prison devrait ouvrir ses portes dans environ deux semaines, du mercredi au dimanche. Le projet de Lorraine peut sembler ambitieux, mais un travail tellement colossal a déjà été abattu qu’on se croise les doigts pour que ça fonctionne!

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CHOIX DE SORTIES

Le groupe punk-rock No Use For A Name s’arrête au Théâtre Granada jeudi à 19h30.

Dernière chance de voir les oeuvres de Giorgio Galeotti à la Galerie des artistes du Canton de Magog. Elles y seront jusqu’au 30 juin. Ensuite, les murs de l’endroit feront place à la troisième édition de l’exposition La Légende de Memphré. Le vernissage a lieu le samedi 1er juillet à 14h.

Autre suggestion en arts visuels: le regroupement AIRE, pour Artistes impliqués dans le respect de l’environnement, tient le vernissage de sa nouvelle exposition le dimanche 2 juillet à partir de 13h. C’est au Centre d’arts visuels Point de vue, situé au 207, route 253 Sud, à Saint-Isidore-de-Clifton.

Kino Sherbrooke organise une projection en plein air le mardi 4 juillet vers 20h30 à l’Agora Strathcona. Si le beau temps n’est pas au rendez-vous, la projection aura lieu à l’endroit habituel, le Théâtre Granada.