Pop Culture : La reconstruction
Élise Giguère
Tandis que je décompresserai dans une autre région du Québec, je manquerai un événement important, le 22 juillet à Brompton: Couleurs autochtones. Tenue pour la première fois l’été dernier, la fête avait attiré 300 personnes, dont 150 convives pour un souper qui n’aura pas lieu cette année. Les filles de la Maison de la culture, Josianne Bolduc et Mariane Lafrance, ont choisi d’organiser un événement plus petit: un spectacle avec la troupe de danse Sandokwa, la conteuse Louise Broin et le groupe La Roue du loup autour d’un grand feu de joie. Les murs de la Maison accueillent aussi, jusqu’au 6 août, l’exposition L’Art des Huichol, préparée par le Musée international d’art naïf de Magog.
Riverain de la Saint-François, le site de la Maison de la culture était jadis un lieu de portage important pour les Abénakis. On a même déjà trouvé, tout près, des pétroglyphes sur les parois rocheuses de la rivière, aujourd’hui exposés au Musée de la nature et des sciences.
Si j’ai décidé d’écrire sur le sujet, c’est parce que je remarque cette année un intérêt notable pour la culture autochtone. Il y a eu un festival gastronomique abénakis l’automne dernier, au restaurant Le Temps des cerises; le Centre culturel Oscar-Dhu à Gould a tenu une journée amérindienne au début de l’été; et le secteur Marbleton à Dudswell organise, le 6 août, la deuxième Fête des peuples défricheurs, parmi lesquels on compte les Abénakis.
J’ai pris conscience de mon ignorance envers les cultures autochtones en vivant quelques mois à Baie-Comeau, pas très loin de la réserve autochtone de Betsiamites. Je m’étais alors inscrite à un cours de langue et culture innues au cégep, où j’avais constaté le rôle qu’avait joué le peuple colonisateur français dans la destruction de la culture autochtone. Depuis, quand les Amérindiens revendiquent, je tends plus l’oreille et j’essaie de mieux les comprendre. Et je suis ravie de voir autant d’événements culturels leur rendre hommage.
DURANT LA CONSTRUCTION
En vacances comme bien du monde durant cette période, je manquerai plein de choses…
Le Trio Oliver Jones à Piopolis, le 21 juillet, mais c’est complet!
Le Festival des arts de Georgeville-Fitch Bay, du 21 au 30 juillet. Quarante artistes exposent dans quatre lieux différents. Info: www.festivaldesarts.net.
Le Tuning Show, le 22 juillet, rue Wellington Sud. Pete Moss y sera. Et le Tremplin 16-30 en profite pour tenir son Happening urbain 06 avec des graffiteurs, du body painting, des kiosques de création artisanale, etc.
La Traversée internationale du lac Memphrémagog: l’organisation a décidé de doter son village des exposants d’une agora de peintres professionnels. Ils seront une vingtaine à créer des tableaux collectifs sur place. Un encan-bénéfice a lieu le 31 juillet.
Le show gratuit de Garou, le 25 juillet sur le terrain vague de la Cité des rivières: vous me raconterez!
La projection du film Cercles vicieux de Patrick Hébert au Petit Théâtre de Sherbrooke. C’est le 29 juillet à 20h. Pour voir à quoi ça ressemble: www.scyllafilms.net.
Bonnes vacances de la construction!