Pop Culture : L’espoir se redessine

Je signais en juin une chronique où je parlais de mon espoir de voir renaître le centre-ville de Sherbrooke par des petits commerces équitables. Peu de temps après, la mort prématurée de Ma Petite Boutique a failli éteindre les aspirations que je nourrissais pour ce quartier déserté par les commerces à grande surface.

Mais voilà que prennent forme d’autres projets qui s’inscrivent dans la veine constatée. Des lieux qui offrent des produits avant-gardistes et qui témoignent qu’une vie bat toujours dans le coeur de la ville. Le dernier en liste est celui de Bruno Rathbone et Gabriel Gagné Rebêlo, deux jeunes artistes qui viennent d’ouvrir un centre et une galerie d’art urbain sous le nom d’Oktoshop.

En se rendant au 144, Wellington Sud, on peut voir jusqu’au 30 septembre les oeuvres du graffiteur montréalais AXE, se procurer du matériel de graffiti et différentes créations d’Oktopus, dont des t-shirts équitables ornés de dessins de Bruno Rathbone. L’endroit, encore en chantier, héberge aussi l’atelier de Steve Saint-Pierre, les bureaux de Sibo Steps, des locaux de musique et un petit local d’infographie.

Le but de Bruno Rathbone est de rendre Oktoshop aussi crédible que Horace ou ArtAzo, deux galeries ayant pignon sur rue au centre-ville. "Je veux que ce soit un endroit accessible et qu’on finisse par accorder de la valeur à ce type d’art", note Bruno en précisant que les artistes invités à exposer ont une démarche sérieuse et professionnelle.

Bref, Bruno et Gabriel travaillent à donner au graffiti ses lettres de noblesse. En plus d’animer des formations dans les écoles secondaires, ils tentent de faire instaurer des murs légaux dans la ville de Sherbrooke; des endroits en bordure des pistes cyclables et sous les ponts, qui pourront être ornés de graffitis en toute légalité. Un comité vient même d’être formé avec Bruno, l’artiste Clode Beaupré et le policier Jacques Gagnon pour faire avancer le projet. "On veut faire la promotion positive du graffiti et instaurer un système d’encadrement", souligne à cet effet Clode Beaupré.

D’ici là, des artistes urbains investiront les murs d’Oktoshop au moins tous les deux mois. "Je veux aller chercher la crème", souligne Bruno, qui fait lui-même partie de cette catégorie d’artistes.

POURQUOI S’ENNUYER?

Il y a tant à faire en fin de semaine! Gould célèbre le 8e Rendez-vous des traditions écossaises les 12 et 13 août. Samedi, des ateliers de cornemuse, de tartan, de highland dancing, entre autres, sont offerts. La journée se termine avec un concert du groupe Arisaig. Le forfait pour la journée coûte 30 $. Info: 819 657-4609.

La série des Bons Samedis et Bons Dimanches se poursuit au centre-ville de Sherbrooke. Dimanche, 30 auteurs seront à la place des Moulins pour rencontrer les lecteurs entre midi et 17h. Toujours dimanche, à l’agora Strathcona, on pourra entendre le Choeur Florilège à 13h et Mathieu Désy à 15h30.

Dernière chance de voir La Tragédie de l’été, présentée par le Théâtre Côté jardin au centre culturel de Weedon. Il reste quatre représentations: les 11, 12, 18 et 19 août.

Le Festival des traditions du monde de Fleurimont se poursuit jusqu’à dimanche avec Muna Mingole, Colectivo, Voluntad, Skarazula et plusieurs autres.