Emplois / Mythologies de l’emploi : Mythologies de l’emploi
Société

Emplois / Mythologies de l’emploi : Mythologies de l’emploi

La valeur de l’emploi atteint des sommets en ces temps de surconsommation, d’incertitude et de chômage. Seulement, malgré l’obligation de travailler, il ne faut pas oublier la santé, l’équilibre et le bonheur.

TROUVER LA PERLE RARE

Puisque les prévisions sur le marché du travail au Québec pour l’année 2006 semblent meilleures que celles de l’an passé, les chercheurs d’emploi peuvent espérer trouver un poste qui convient à leurs attentes. Le pessimisme ne semble plus de mise, et tout porte à croire que des occasions se présenteront bien à qui sait les saisir. Selon les données d’Emploi-Québec, la situation ne cesse de s’améliorer: "Le marché du travail au Québec a progressé, en données "désaisonnalisées", pour un troisième mois consécutif avec un gain de 3700 emplois, ou 0,1 %, en juillet 2006. Depuis le début de l’année, l’emploi a augmenté de 17 200." À ce propos, il est possible de consulter en ligne toute l’information relative aux perspectives professionnelles dans le site Internet d’Emploi-Québec (www.emploiquebec.net). Tout y est: vous pourrez dénicher les données pour l’ensemble de la province et ses diverses régions. En plus, de nombreux exemples de métiers qui offrent de bonnes possibilités de placement sont cités pour chaque niveau de scolarité.

Si l’admissibilité au monde du travail semble plus favorable, il apparaît primordial de bien s’armer pour affronter les difficultés qui y sont reliées. Comme le mentionne Audrey Savard, conseillère en orientation au Carrefour jeunesse-emploi Saguenay et récente diplômée de l’Université Laval, l’attitude et la méthodologie dans la quête d’un emploi s’avèrent aussi indispensables que la qualification d’un candidat. Ne brûlez pas les étapes: fixez-vous des objectifs et ciblez des employeurs avant de vous lancer dans la chasse. Plusieurs sites Internet affichent quotidiennement des offres, consultez-les régulièrement. Ils sont nombreux: par exemple, on peut penser à celui d’Adecco (www.decouvrez.qc.ca/), de Monster.ca (www.monster.ca/), de Workopolis (www.workopolis.ca/), de Repères Emplois (www.lesaffaires.com/RepereEmplois/fr/Carrieres/Accueil.asp) ou de Jobboom (www.jobboom.com). Enfin, n’ayez pas peur, allez porter votre curriculum vitæ chez des entreprises qui n’affichent habituellement pas et relancez les employeurs par téléphone ou en personne. Soyez positifs et persévérez, vous serez récompensés.

CONCILIATION TRAVAIL, FAMILLE ET ÉTUDES

Lorsque le poste tant désiré se présente enfin, il est nécessaire de bien réfléchir aux exigences qu’il implique. Avant tout, il faut informer l’employeur de ses limites. Quand vient le temps d’accepter un emploi, fixer ses priorités et gérer son temps de manière à conserver des périodes de repos devraient constituer les premiers impératifs. Voilà les conditions idéales afin d’éviter l’épuisement professionnel, les dépressions et le décrochage scolaire. Effectivement, beaucoup d’étudiants doivent conjuguer travail et études. Le défi est grand, et les problèmes de conciliation provoquent des situations de crise assez éprouvantes. Malheureusement, tous les étudiants ne peuvent pas bénéficier d’une aide financière suffisante pour s’investir uniquement dans leurs livres. Quoi qu’on en pense, l’éducation au Québec, ça se gagne: visiblement, c’est un privilège et non un droit.

Selon une recherche unique au Québec menée par une équipe de l’Université du Québec à Chicoutimi dirigée par Renaud Thériault, directeur des Services aux étudiants, et affiliée au Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire (CRÉPAS), la majorité des étudiants de 4e et de 5e secondaire, au cégep et à l’université travaillent pour payer leurs droits de scolarité, maintenir leur autonomie et s’adonner à leurs loisirs. Selon M. Thériault, cette situation devient problématique lorsque la réussite est hypothéquée par les heures de travail nocturnes, le surmenage pendant la période de décembre et l’accumulation de stress. Devant de telles réalités, des solutions de rechange s’imposent. D’ailleurs, cette année, l’UQAC relancera son programme travail-études et investira 50 000$ pour que ses étudiants puissent trouver un travail sur le campus (www.uqac.ca/administration_services/sae/aide_financiere/etudes_travail.php).

UNE HISTOIRE D’AMOUR

Au bout du compte, si certains sont prêts à tout sacrifier au nom de leur projet d’études, c’est parce qu’ils veulent être heureux dans leur vie professionnelle. Et comme disait Ronsard: "Cueillez dès à présent les roses de la vie/Car le temps jamais ne suspend son vol." Qui sait, il est encore temps de profiter des inscriptions tardives dans les différentes institutions d’enseignement.