Les domaines d'avenir : Boulot, labo, techno
Société

Les domaines d’avenir : Boulot, labo, techno

Nostradamus avait prédit l’arrivée des Olympiques, les designers de mode avaient annoncé que le blanc redeviendrait tendance et voilà que les économistes canadiens prévoient le retour en force du sarrau et du casque blanc. Gros plan sur les perspectives d’emploi 2006-2008.

"Chef de file dans le secteur de la pétrochimie est présentement à la recherche d’un ingénieur de projets." D’ici quelques années, les petites annonces regorgeront d’offres d’emploi comme celle-ci. C’est que le domaine des sciences naturelles et appliquées bouillonne, selon l’économiste de Services Canada, François Gauvin. "Presque toutes les entreprises québécoises se tournent maintenant vers la recherche et le développement", explique-t-il. "À l’heure qu’il est, les compagnies comme Pratt & Whitney et Bombardier embauchent déjà des tonnes d’ingénieurs et de techniciens".

Force est de constater que, même si plusieurs entreprises ont décidé d’exporter leur production en Chine, elles préfèrent toujours conserver les étapes de conception de leurs produits au Québec. "Dans le futur, il y aura beaucoup de débouchés pour les gens inventifs et créatifs dans la province. L’avenir, c’est l’économie du savoir", explique François Gauvin, en citant des domaines d’emploi florissants comme l’industrie pharmaceutique et celle des nanotechnologies.

Départs à la retraite, création d’emplois, augmentation de la consommation… On peut s’attendre à ce que les perspectives d’embauche pour les diplômés universitaires soient des plus favorables pour tous les professionnels des sciences naturelles et appliquées. Idem en éducation. "Les professeurs d’anglais et les enseignants du secondaire seront très en demande", explique la conseillère d’orientation à l’Université du Québec à Montréal, Louisette Jean.

Santé

Alors que le marché du travail se vide de ses baby-boomers, les hôpitaux ne cessent de se remplir. Symptôme de cette nouvelle réalité, le domaine de la santé est aujourd’hui celui où le taux de chômage est le plus bas dans toute la province, soit 1.5 %. Même si déjà on sonne l’alarme en raison d’une pénurie de main-d’oeuvre d’ici 2008, plus de 4 000 emplois seront créés annuellement à Montréal dans ce secteur: médecins, infirmières, psychologues, mais aussi directeurs d’hôpitaux. "Il y aura beaucoup de postes de gestionnaires à combler dans les prochaines années", projette François Gauvin. Le secteur de la gestion est très prometteur.

Arts

Industrie montréalaise en pleine effervescence, le domaine des jeux vidéo continuera aussi d’être un terreau très fertile pour l’emploi. Même scénario en culture, ainsi qu’en sport et loisirs. Après avoir connu plusieurs années noires, les auteurs, les réviseurs, les professionnels en relations publiques et en communication, les traducteurs et les animateurs de sport et de loisirs connaîtront des lendemains beaucoup plus prospères, selon les prévisions du gouvernement canadien.

Traditions

Bien que les nouveaux venus sur le marché du travail délaissent les emplois plus traditionnels et plus manuels, François Gauvin assure qu’il y aura toujours des besoins en vente et services. "Un emploi sur quatre aujourd’hui est relié à ce domaine. C’est énorme! Les employés en restauration, les policiers et les techniciennes en garderie n’ont rien à craindre."