Marché champêtre de Melbourne : Marché santé
Depuis trois ans, le Marché champêtre de Melbourne ouvre ses portes tous les samedis pour les consommateurs désireux d’acheter des aliments frais produits dans la région.
Chaque samedi, une trentaine de producteurs et d’artisans se rassemblent sur une petite colline de Melbourne, derrière l’hôtel de ville. Plusieurs d’entre eux proposent des produits biologiques ou cultivés sans pesticides ni engrais chimiques. En y flânant, on peut se procurer des légumes, du fromage, du porc végétal, du poulet de grains, du miel, des pâtisseries, des savons… Un service de barbecue est même offert sur place. On peut donc s’acheter un morceau de viande, le faire griller et le déguster sur l’une des tables à pique-nique ou dans le petit coin bistro. "Y’a même des gens qui apportent leur vin!" lance le président et directeur général du Marché, Claude Bédard.
Retraité depuis quelques années, Claude Bédard est l’homme derrière le Marché champêtre. Lorsqu’il s’est installé dans la région, une poignée de producteurs vendaient leurs récoltes à l’endroit où est aujourd’hui érigé le Marché. "Les gens arrivaient avec leurs tables, leurs chaises, leurs parasols ou leurs parapluies, raconte-t-il. Il n’y avait aucune infrastructure."
C’est lors d’une rencontre à Richmond sur la ruralité qu’il lance l’idée d’un projet de marché champêtre. Curieusement, c’est grâce à l’argent d’Hydro-Québec, qui devait dédommager la municipalité pour la ligne Hertel-Des Cantons, que l’idée a pu prendre son envol.
La première année, Claude Bédard et son épouse faisaient eux-mêmes de l’autocueillette pour s’assurer d’offrir une variété appétissante de produits. "Ce qu’on n’avait pas, j’allais le chercher", raconte-t-il. Aujourd’hui, toutes les tables sont bien occupées. Et l’année prochaine, le président-directeur du Marché prévoit installer des auvents qui permettront aux producteurs de disposer de plus d’espace pour étaler leurs denrées. "Avoir plus de producteurs, ça ne serait pas sage pour nous, fait-il remarquer. J’aime mieux m’organiser pour que mes maraîchers se sentent dans une position de vouloir investir pour produire plus."
Membre du conseil d’administration de l’Association des marchés publics du Québec, Claude Bédard constate que ceux-ci apportent d’innombrables impacts sociaux positifs. En plus des bienfaits pour la santé, les aliments frais du marché favorisent la production locale, réduisent les émissions de gaz à effet de serre engendrés par les longues distances parcourues par l’importation et peuvent même contribuer à réduire l’exode rural, selon M. Bédard. "Dans un marché public, on se restreint à la production locale. On ne vend pas de bananes, ni de pêches de l’Ontario. Notre vision, notre mission, c’est d’encourager la production locale. Il faut encourager nos producteurs. Sinon où on va aller?"
Tous les samedis jusqu’au 14 octobre
Au 1257, route 253
À Melbourne
www.marchechampetre.ca